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#105 : Le procès

 

A la suite d'une altercation, dans un supermarché, Ally est poursuivie pour vol et brutalité. Grâce à l'aide de Billy, elle est acquittée, mais doit tout de même se défendre devant le barreau qui veut la suspendre. Ally doit désormais prouver qu'elle est mentalement apte pour continuer d'exercer son métier d'avocate.

Popularité


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Titre VO
One Hundred Tears Away

Titre VF
Le procès

Première diffusion
20.10.1997

Plus de détails

Réalisation : Sandy Smolan| Ecriture : David E. Kelley

Guest stars : Zeljko Ivanek (Juge Marshal Pink), Keene Curtis (Juge Johnson Hawk), Carol Locatell  (Juge Henrietta Fullem), Audrie J. Neenan (Mrs. Clarkson).

Ally fait ses courses dans un supermarché. Dans un rayon, elle prend la dernière boîte de chips qu'une femme venait de reposer dans le rayon. Elles finissent par se disputer et Ally lui fait un croche pied. La femme se retrouve étalée par terre écrasée par des bouteilles d'huile. La police arrive ainsi que Renée et Ally est emmenée au poste. Mais arrivée la bàs Ally est accusée d'avoir également volé un gel spermicide qui était dans sa poche. 

Une fois rentrée chez elle, Ally appelle Richard, mais étant trop occupée avec Frimousse, il ne peut lui répondre. Elle appelle alors Billy qui à moitié endormi accepte l'affaire. 

Le lendemain au tribunal, Billy arrive pour défendre Ally, c'est Renée qui représente le Ministère Public. Elle demande alors au juge au période de probation d'un an. Le juge Boyle demande alors à Ally de s'approcher et de lui montrer ses dents. Il accepte alors la période d'essai d'un an. 

Frimousse, qui a entendu parler de l'affaire, décide de faire ouvrir une enquête pour vérifier la santé mentale d'Ally. Celle-ci est alors convoquée devant un conseil qui menace de la rayer du barreau. Après de nombreux témoignages, dont un désastreux d'Elaine (qui pensait pourtant bien faire) et un surprenant de Frimousse, le conseil décide de ne pas la rayer, non pas parce qu'ils pensent qu'elle est saine d'esprit mais parce qu'ils en ont marre d'écouter tous ces gens plaider sa cause.

Dans un supermarché.

VOIX: Mesdames et messieurs, la caisse 3 est ouverte. Ainsi que la caisse de livraison numéro 2.
CLIENTE (montre une boîte de Springles) S'il vous plaît, c'est la dernière boîte ?
ALLY arrive dans le rayon.
VENDEUR : Je crois que oui, oui. Ca part comme des petits pains en ce moment. Les clients se les arrachent. On sera livré en chips demain.
CLIENTE: Cette boîte vient d'un vieux stock. J'espère qu'elle est bien fraîche.
VENDEUR: Oh bien sûr.
La Cliente repose la boîte dans le rayon. ALLY s'approche et la prend.
CLIENTE (à ALLY): Ben j'avais pris cette boîte, je regrette.
ALLY: Vous venez de la remettre.
CLIENTE: Je l'ai posée près de moi pour la ranger après.
ALLY: Oui. Soyez sûre que je ne tiens pas à faire d'histoire, mais si vous les vouliez il fallait les mettre dans votre caddie. Au lieu de les poser sur l'étagère.
CLIENTE: On peut prendre un produit et puis le remettre en place et puis on peut le reprendre. Tout le monde fait ça. On hésite toujours, c'est normal. Moi j'étais en train de me demander si je les prenais ou pas quand vous avez foncé dessus comme une dingue.
ALLY: "Foncer dessus comme une dingue" ?
CLIENTE: Je ne voudrais pas passer pour une enquiquineuse mais les autres chips sont striées et je n'arrive pas à les digérer.
ALLY: Madame, quand vous avez reposé la boîte sur l'étagère, vous avez pris une autre marque, des Ruffles. Les Ruffles ne sont que des chips striées alors à quoi bon vous faire souffrir. C'est pas la peine de réfléchir.
CLIENTE: Vous êtes avocate ou quoi ?
ALLY (AU VENDEUR ) : Monsieur, dites, vous l'avez bien vu remettre cette boîte sur l'étagère ?
CLIENTE: Oh ça c'est la meilleure, on mise sur la carte du sexe.
ALLY: Hein ? Je vous demande pardon ?
CLIENTE: Vous croyez qu'il va automatiquement prendre votre parti parce que vous avez cette allure et que j'ai l'allure et la tête que j'ai. (Elle lui prend la boîte des mains avec force) Rendez-moi cette boîte !
ALLY (Au VENDEUR): Vous avez vu son geste ?
RE: Je ne me mêle pas des disputes entre clients.
ALLY (à CLIENTE): Bon très bien, gardez-les vos chips. Mais au moins soyez un peu honnête. Vous étiez décidée à ne pas les prendre quand vous avez vu que je les voulais. Et ça vous embêtait que je les achète à votre place.
CLIENTE: Quelle petite garce. Ca fait ses courses dans son petit tailleur Calvin Klein. Vous avez sûrement choisi ces chips parce qu'elles étaient au bord et que ça vous évitait de bouger votre petit popotin pour les atteindre.
ALLY: Mais enfin, pourquoi êtes vous aussi méchante ? C'est parce que vous êtes une vielle moche ?
CLIENTE: Ca m'abaisserai de relever ça. Et je vous dis merde.
CLIENTE s'en va poussant son caddie. ALLY lui fait un croque en jambe et la CLIENTE s'étale de tout son long sur le sol entraînant avec elle le rayon d'huile en promotion qui lui tombe dessus.
ALLY: Oh mince.

Générique.

Supermarché.

CLIENTE (àl’officier de police): Monsieur l'agent, c'était tout à fait volontaire.
L’officier met des menottes à ALLY.
ALLY (à l’officier): Vous êtes sûr qu'il faut que vous me passiez les menottes ?
CLIENTE: C'est la procédure Madame.
ALLY: Je ne comptais pas la faire tomber. Je voulais seulement qu'elle trébuche.
OFFICIER: Et bien vous avez réussi votre coup.
OFFICIER pousse ALLY dehors.
ALLY (au VENDEUR): Hey vous pouvez lui dire qu'elle a été odieuse, que c'est une vrai mégère.
RENEE arrive.
RENEE: Ca va Ally. (à l’officier) Renee Radick, substitut du procureur (elle montre une pièce justificative). Les menottes sont nécessaires ?
OFFICIER: C'est la procédure légale.
RENEE: Que s'est il passé ?
OFFICIER: Elles se sont disputées. Elle a fait tomber l'autre dame qui semble souffrir de déchirures et d'un traumatisme crânien.
ALLY: Je voulais juste lui faire un petit croche-pied.
RENEE: Alors c'est ça. Quand je t'envoie chercher un malheureux rouleau de papier toilette rose ?
OFFICIER: On y va.
ALLY (à L'OFFICIER): Vous allez me placer en garde à vue ?
RENEE: On t'emmène au poste bien sûr. Sinon à quoi serviraient les menottes ? A t'empêcher que tu te ronges les ongles ?
ALLY: Je trouve que le moment est vraiment mal choisi pour faire des sarcasmes.
OFFICIER (à ALLY): Venez Madame.
ALLY: Hey vous, ne me tirez pas le bras. Je suis avocat, je vous poursuivrais pour brutalité policière. Vous risquez une bavure, c'est clair ?
OFFICIER entraîne ALLY.
ALLY (à RENEE): Renee, il me tire. Tu es témoin ? Il y a des caméras dans le magasin, on vous voit.

Poste de police.

On tire le portrait de ALLY, face et profil. ALLY et RENEE se dirigent vers la sortie.
ALLY: C'est pas croyable. J'ai été littéralement agressée par cette mégère et c'est à moi que vous faites subir toute cette honte.
RENEE: Ally, on rentre. Laisse tomber, ok ?
ALLY: Où sont mes affaires. Je veux récupérer mes affaires, au moins.
OFFICIER: Hmm j'ai peur qu'il y ait un léger problème.
ALLY et RENEE suivent l’ OFFICIER.
ALLY: Elle est morte ?
OFFICIER: Oh non. La femme est en pleine forme, elle vous poursuit en justice.
RENEE: Alors c'est quoi le problème ?
OFFICIER: Il y a effectivement des caméras de surveillance. A votre demande on a passé la cassette. Et on va devoir ajouter vol à l'étalage dans les charges.
RENEE et ALLY (d'une seule voix): Quoi ?
OFFICIER (montrant un tube): Le gel contraceptif .
ALLY: Oh.
OFFICIER: On vous voit le mettre dans la poche.
ALLY: Euh... C'est faux. Je... je l'ai rangé là parce que ça me gênait qu'on me voit avec ça. J'avais l'intention de le payer.
RENEE (à ALLY): Un gel contraceptif, Ally ?!?!
ALLY: (à RENEE) Tais-toi. (à OFFICIER) Je le... Je le cachais jusqu'à ce que j'aille à la caisse le payer.
RENEE (à ALLY): Tu couches avec personne. A quoi ça sert ?
ALLY: Tu vas te taire ! (à OFFICIER) En fait, si vous ne m'aviez pas emmenée de force, je n'aurais pas oublié de payer.
Appartement de Renee Ally -Dans l'entrée.
RENEE et ALLY entrent. RENEE pousse la porte et allume la lumière. ALLY est derrière elle.
RENEE: Je vais d'abord me charger de ta mise en accusation et la régler vite fait bien fait.
ALLY: Ca sera toi le procureur ?
RENEE: Je vais essayer. Mais trouve toi un avocat quand même parce que...
ALLY: C'est moi qui me représenterais.
RENEE: (rire) Non, tu plaisantes.
ALLY: Oh si je vais le faire.
RENEE: On veut que le juge liquide cette histoire en vitesse. Les juges détestent que les avocats se représentent eux-mêmes. En conséquence, tu prends le téléphone et tu appelles un bon avocat sans attendre.

Appartement de Richard Fish - La chambre

RICHARD et FRIMOUSSE sont au lit, bien éveillés quand le téléphone sonne.
FRIMOUSSE: Oh oh... hmmm Allo ?
ALLY: Frimousse ? Comment ça va ?
FRIMOUSSE: Oh oui ! Merveilleusement. Il est là... Oui il est occupé pour l'instant. Je... Je lui dis de rappeler un peu plus tard. Oh oui c'est bien. Oh oh fabuleux, merci. Au revoir.
ALLY: Eurck (dégoût)

Appartement de Billy et Georgia - La chambre.

BILLY et GEORGIA sont couchés. La sonnerie du téléphone les réveille. GEORGIA décroche.
GEORGIA (voix endormie): Allo ?
ALLY: Georgia, c'est Ally. Billy est là ?
GEORGIA (voix endormie): Bonsoir Ally. Quitte pas.
GEORGIA passe le téléphone à BILLY.
BILLY: (à GEORGIA) Merci. (au téléphone) Allo ?
ALLY: Ne pose aucune question, n'émet pas de jugement, n'émet aucun son, écoute. Accepte le fait que tu dois m'aider. Aide-moi. J'ai fait tomber une femme dans les pommes, j'ai volé un gel contraceptif, j'ai besoin de toi tout de suite.
BILLY (voix endormie): Bon d'accord, à demain à l'audience.
BILLY raccroche, ALLY parle toujours de l'autre côté de la ligne.
ALLY: Elle voulait les chips, mais en fait...
GEORGIA (à BILLY): Qu'est-ce qu'elle a fait cette fois ?
BILLY: Elle a dû se battre avec quelqu'un et voler une crème spermicide.
BILLY rend le téléphone à GEORGIA qui raccroche et le repose. Ils se rendorment.
Appartement de Renee et Ally - Le salon.
RENEE est au téléphone.
RENEE: Merci, je te le revaudrais.
RENEE raccroche.
RENEE (à ALLY): C'est Boyle l'espiègle qui siégera demain à l'audience. C'est le juge que Billy connaît si je ne m'abuse.
ALLY: Il est accroc aux putes et aux dents saines.
RENEE: Tu as de la chance. Il aurait pu n'aimer que les prostituées. Alors, est-ce qu'on pourrait parler de ça ? (elle lui montre le tube de gel)
ALLY: Non. (Elle se cache derrière un cousin du canapé qu'elle tient à la main).

Tribunal de Boston – Dans le couloir.

BILLY: J'ai besoin de connaître les faits.
ALLY: Pas question.
BILLY: Attends, si j'ignore toute l'histoire...
ALLY: Renee connaît l'histoire. Tu diras la même chose.
BILLY: Tu as apporté les pièces.
ALLY: Oui, j'ai tout ce qu'il faut. Tout y est.

Salle du tribunal.

GREFFIER: Le ministère public contre Ally McBeal, affaire 2122. Les charges sont coups et blessures et vol simple.
GREFFIER donne le dossier à BOYLE qui lui rend le dossier de l'affaire précédente.
BILLY: Billy Thomas pour la défense.
RENEE: Renee Radick pour le ministère public. Nous devrions pouvoir régler l'affaire devant ce tribunal, Monsieur le juge. Nous ne voyons pas de circonstances aggravantes. Le verdict est le non-lieu avec période probatoire d'un an.
BOYLE: Elle a battu une femme à cause d'un paquet de chips ?
RENEE: Elle lui a fait un croche-pied. Un délit mineur.
BOYLE: Quelles sont vos demandes quant au gel spermicide ?
BILLY regarde ALLY étonné.
RENEE: Il semblerait que cela soit une erreur. Elle a placé le tube dans sa poche par pudeur pour qu'on ne la voit pas avec, à la main. Ensuite, et après l'altercation avec la femme, elle a oublié de le payer.
BOYLE: Et vous êtes censée être contre la cliente ?
RENEE: Oui Monsieur le juge. Mais je ne vois pas pourquoi gaspiller l'argent de l'état, ça n'en vaut pas la peine.
BOYLE (à ALLY): Venez près de moi jeune demoiselle.
ALLY s'avance.
BOYLE: J'aimerais voir vos dents.
ALLY ouvre la bouche et montre ses dents. BOYLE regarde avec attention.
BOYLE: Ce n'est pas la première fois que je vous vois ?
BILLY: Vous l'avez vu en tant qu'avocate, Monsieur. Elle plaidait une affaire avec moi.
BOYLE: Et juriste ? (à ALLY) Vous trouvez ça bien pour une avocate d'aller assommer les braves citoyens et de voler des crèmes spermicides ?
ALLY: Non ce n'est pas ça.
BILLY: Monsieur le juge, il s'agit bien d'un malentendu tragique. Par ailleurs je voudrais produire le dossier dentaire de Mademoiselle McBeal, ainsi que ces radios qui feront plus que confirmer sa bonne hygiène, ainsi que sa tempérance.
ALLY (pensive, rire intérieure): Ca pourrait être rigolo si la justice n'était pas réellement aussi arbitraire.
BOYLE: Très bien, je reporte l'affaire à douze mois d'ici. (à ALLY) Et ne vous battez plus comme une chiffonnière.
ALLY: Oui Monsieur.
BOYLE: Affaire suivante.

Cabinet Cage & Fish

L'ascenseur s'ouvre. ALLY en sort, elle est attendue par ELAINE.
ELAINE: J'ai eu des nouvelles fantastiques.
ALLY: Oh... Vous ne pourriez pas vous les garder vos nouvelles ?
ELAINE: J'ai vendu le soutien-visage.
ALLY: Vous avez réussi ?
ELAINE: A une petite société dynamique. On va faire une info commerciale. On doit signer le contrat, c'est à vous de le négocier. On l'appellera le masque pour femmes sur la brèche.
RICHARD arrive et s'approche de ALLY et ELAINE.
RICHARD (à ALLY): Qu'est-ce que j'apprends ? Tu te mets à rouer de coups les femmes sans défenses ?
ALLY: Elle a trébuché. Je l'ai aidé d'accord, elle s'est un peu ouvert le crâne. Comment tu l'as su ?
RICHARD: Les pontes, le comité de discipline.
ALLY: Qu'est-ce que tu me chantes ?
RICHARD: Le juge Boyle a fait un rapport. Ils t'ont suspendu temporairement.
ALLY: Quoi ?
ELAINE: Qui va rédiger mon brevet ?
RICHARD (à ALLY): Tu as une audience demain 2 heures.
ALLY: On me retire mon droit d'exercer ?
RICHARD: Tu ne peux pas attaquer impunément les gens à cause d'une cacahuète. Ce n'est pas un Fishisme, c'est une question de bon sens (rire). On te reproche aussi d'avoir voler un tube de gel contraceptif. Est-ce que c'est possible ?
ALLY: Oh.... (elle se frappe la tête contre l'encadrement de la porte de son bureau).
ELAINE met son soutien-visage.
ELAINE (à RICHARD): J'ai vendu mon soutien-visage.
RICHARD: Ah... Ca s'appelle être encerclé de toutes parts.
RICHARD s'en va.

Bar.

RICHARD, GEORGIA et BILLY sont assis. RICHARD et BILLY fument un cigare.
VONDA (chante): Look what they've done to my song. Look what they've done to my song... [Ndlr: Regarde ce qu'ils ont fait de ma chanson. Regarde ce qu'ils ont fait de ma chanson.]
GEORGIA: Ils risquent de maintenir la suspension ?
BILLY: Ils le peuvent. Mais je parie qu'ils veulent seulement la faire réfléchir.
RICHARD: Ca ne marchera pas. Se battre pour des chips ça frôle la démence.
ALLY est en fait aussi à la table.
ALLY: C'est très impoli de parler de moi à la troisième personne comme si j'étais ailleurs.
RICHARD: Tu es dans la pièce mais sur une autre planète. Je plaisante, passe à autre chose.
ELAINE s'approche de la table.
ELAINE: J'ai le nom des magistrats qui vont siéger demain. Henrietta Fullem, Johnson Hawk et Marshal Pink.
RICHARD: (prend la feuille des mains de ELAINE et lui passe son cigare pour le tenir) Vous permettez ?
ELAINE fume une bouffée du cigare de RICHARD.
ALLY: Elaine.
GEORGIA: Mais comment pouvez-vous fumer ces choses à l'odeur si écœurante.
ELAINE: Ca donne un côté étrange au personnage.
RICHARD: Ca ne va pas être de la tarte. Billy, tu peux la défendre ?
BILLY: Bien sûr.
RICHARD: Je viendrais aussi pour vous soutenir.
ALLY: J'y comprends rien, c'est absurde. Des avocats commettent des crimes tous les jours. Ca n'est pas pour ça qu'ils se retrouvent devant le conseil. Moi ça n'était qu'une querelle. J'ai l'impression qu'on me fait une blague, une grosse farce.
RICHARD: Avec cette brochette, aucun risque. Pink est un conservateur sans humour très catho. L'histoire du gèle, ça ne va pas lui plaire.
ALLY: Oh... crotte.
VONDA (chante): The only thing I could do half right and now it's turning out all wrong, mama. Look what they've done to my song. [Ndlr: La seule chose que je peux faire à moitié bien, et maintenant tout va de travers. Regarde ce qu'ils ont fait de ma chanson].

Tribunal de Boston - Devant le conseil.

Une télévision et un magnétoscope sont installés. La cassette de la vidéo surveillance où ALLY fait un croche-pied à CLIENTE est visionnée. BILLY arrête la bande.
BILLY: Ce que le film ne nous montre pas, c'est la provocation odieuse de Madame Clarkson. D'ailleurs, je tiens à le rappeler, il n'y a pas de charges criminelles retenues contre Mademoiselle McBeal.
FULLEM: Mais ce n'est pas l'acte criminel qui est jugé. C'est l'aptitude mentale à exercer ?
ALLY: Quoi ?
BILLY: Voilà qui m'étonne. Votre jury n'a aucune base justifiant de mettre en question son aptitude mentale.
PINK: Oh mais si, il y a quelques raisons.
ALLY: (Elle se lève) Je saurais fort curieuse de les connaître (elle se rassoit consciente de sa bévue).
PINK: D'abord il y a cette agression dans le supermarché. Ensuite, le professeur James Dawson était de mes amis. Et j'ai vécu l'étrange expérience d'assister à ses funérailles et d'écouter l'éloge funèbre de mademoiselle McBeal. Eloge quelque peu bizarre, pour ne pas dire plus. Vous voyez l'homme assis près de la fenêtre mademoiselle ?
ALLY se souvient de cet homme.
PINK: Avez-vous agressé cet homme dans la rue parce qu'il ne s'était pas assez excusé selon vous après vous avoir heurter accidentellement ?
ALLY: Il y a un contexte à cette histoire.
FULLEM: Avez-vous produit votre dossier dentaire au tribunal afin d'obtenir les circonstances atténuantes pour votre geste ?
ALLY est dépitée.
HAWK: Geste motivé par votre incapacité à conserver le paquet des fameuses chips de votre choix.
PINK: Mademoiselle, loin de nous de vous priver la possibilité de vous défendre mais nous vous devons d'être franc. Nous vivons à une époque où le barreau et les avocats sont sans arrêt soumis au dédain du public, à son regard sévère. Vous assommez les clients dans les supermarchés, vous volez des produits contraceptifs, vous apostrophez violemment les gens en pleine rue et j'ai personnellement été témoin de vos errances extrêmement bizarres.
ALLY: Oui mais il existe une explication pour chacune de ces anecdotes.
PINK: Et vous aurez l'occasion de les présenter en temps utile. Nous avons cité à comparaître plusieurs témoins, demain à 10 heures (ALLY n'en revient pas). D'ici là, je vous conseillerai vivement, et dans votre intérêt, d'essayer de n'agresser personne.

Cabinet Cage & Fish - Bureau de Billy Thomas.

ALLY: On nage dans le grotesque. Ils n'iront pas jusqu'à m'empêcher à cause d'un passant que j'ai un peu bousculé.
ELAINE (toute contente): Je suis témoin demain.
ALLY (inquiète): Quoi ?!?!
RICHARD: Mais où ?
ELAINE: A l'audience. Je vais comparaître pour parler d'Ally.
ALLY (inquiète): Vous ?
RICHARD: Pourquoi ?
ELAINE: J'en sais rien. (à ALLY) Voyons, ne vous tourmentez pas je vous soutiens.
ALLY: Je sais, c'est bien ce qui m'inquiète. Mais pourquoi ils la convoquent ?
BILLY: Elaine, avez-vous dit quelque chose à quelqu'un à propos d'Ally ?
ELAINE: Allez savoir. Je dis tellement de chose à tellement de gens à propos de tellement d'autres. Je l'ai forcément évoquée un jour.
ALLY: Qu'est-ce que vous avez dit ?
RICHARD: Bagatelle.
ALLY: Non pas question.
RICHARD: D'accord.
ALLY: Je ne passerais pas l'éponge.
RICHARD: D'accord.
ALLY: Ca vient d'elle.
ELAINE: Antipathique.
BILLY: Il faut avouer que ce bonhomme t'a suivi quand tu l'as bousculé. Puis il a dû porter plainte contre toi. Et le juge Boyle a décidé...
ALLY: Oh Billings.
BILLY: Quoi ?
ALLY: C'est le pince sans rire, le juge Pink. Je le reconnais, ça me revient maintenant. C'est un ami de Jack Billings. Tout ça c'est une basse vengeance.
RICHARD: C'est possible. De toute manière si ils en veulent à l'un de nous, ils devront nous affronter tous ensemble. Où est la guimauve ?
ELAINE: Il est encore à Syracuse.
RICHARD: Tu sais qu'on te soutiendra jusqu'au bout tous les deux.
ALLY: Ah oui.
ELAINE: Et moi (rire).
ALLY: Oh...

Dans la rue.

ALLY rentre chez elle, pensive.
VONDA (chante): Go ahead and cry now. Just give into the madness. The only way to feel your joy is first to feel your sadness. [Ndlr: Vas-y pleure maintenant. Abandonne toi à la folie. La seule façon de sentir ta joie est d'abord de ressentir ta tristesse].
Appartement de Ally et Renee - Le salon.
ALLY: Ca devrait pas être comme ça, je regrette. Tu as ton diplôme d'avocat. On te donne des dossier passionnants, tu bavardes avec plein de gens cultivés quand tu sors. Tout le monde devrait pouvoir envoyer sa vie au pressing et la récupérer impeccable, lisse et nette sur un cintre. Oh, c'est vraiment pas comme ça que je l'imaginais.
RENEE: Je suis d'accord oui, entièrement mais... Est-ce qu'on pourrait parler de ça ? (elle montre le tube de gel)
ALLY: Non.
RENEE: Voyons voir. Il y a trois jours, tu es sortie avec Billy. Est-ce que par hasard ce gel porte son nom ?
ALLY: Oh oui tu as deviné ce que je m'apprêtais à faire. Je vais me lancer dans une nouvelle liaison avec un mec marié. Grandiose idée ! Il se trouve que... le tube était soldé.
RENEE: N'y vois pas une intention vexante mais tu es le contraire de quelqu'un de spontané du point de vue sexuel. (ALLY est stupéfaite) Tu ne coucheras jamais avec un homme sans l'avoir programmé. Tu pensais à quelqu'un en achetant cette crème, elle a un destinataire. Qui est-ce ?
ALLY: Et même, je ne suis pas forcée de te dire son nom.
RENEE: C'est vrai, rien ne t'y force, non. Mais si tu comptais le dire quand même, vas-y dis-le.
ALLY: Omar Sharif.
RENEE: Omar quoi ?
ALLY: Sharif. Omar Sharif. Tu ne connais pas Omar Sharif ?
RENEE: Non.
ALLY: C'est le mec dans "Funny girl" qui vient frapper à la porte de sa loge. L'homme qui débarque d'une autre planète, d'un autre monde. C'est celui qui vient, qui va venir, qui cherche la porte de ma loge.
RENEE: Ah. Si par hasard on te pose la question à l'audience, demain; à ta place je trouverais autre chose.
ALLY: D'accord.

Tribunal - Devant le conseil

Le conseil écoute la déposition de CLIENTE.
CLIENTE: C'est évident qu'elle a agit par et avec malveillance. On voit bien sur le film vidéo qu'elle sert les dents et se réjouit de son agression. Il n'y a pas de doute là-dessus.
PINK: Madame, en ce qui concerne je pense que la vidéo est explicite. Ce qui nous intéresse c'est l'état mental de la défenderesse au moment des événements. Est-ce qu'elle vous a paru bizarre ?
CLIENTE: Il faut être dérangée pour commettre des brutalités pour de malheureuses chips.
FULLEM: Ce que nous essayons de comprendre, c'est son comportement, son état émotionnel. Vous n'avez pas à discuter du bien fondé des événements. Est-ce qu'elle vous a paru déséquilibrée ?
BILLY (se lève): Pourquoi vous ingénier à lui poser des questions quand vous semblez tant vouloir y répondre toute seule, Madame ?
FULLEM: Maître, voyons.
BILLY: Nous avons affaire à une banale petite dispute et vous tentez d'amener le témoin à vous donner des preuves...
PINK: Les règles en vigueur sur le témoignage ne s'appliquent pas là.
BILLY: Celles de l'impartialité non plus, on dirait.
PINK: Voudriez vous vous asseoir et essayer de modérer vos propos si possible.
RICHARD (se lève): Monsieur, ne soyez pas trop sévère envers monsieur Thomas. Il s'est laissé emporté. Autant je garde toujours une certaine réserve de courtoisie. Lui a souvent des réactions très violentes contre la chasse aux sorcières. Surtout quand elle est si patente (rire).

Cabinet Cage & Fish.

BILLY et RICHARD marchent en discutant. Ils se dirigent vers le hall. Ils passent devant la bibliothèque.
BILLY: Ce n'était pas très constructif.
RICHARD: Toi non plus, tu ne l'as pas été.
BILLY: Je ne les ai pas insulté, moi.
RICHARD: J'étais en colère.
BILLY: Ca ne te ressemble pas d'être humain. Encore moins de le montrer.
RICHARD: C'est une chasse aux sorcières, n'est-ce pas ?
BILLY: Certainement. Les membres du conseil ne devraient pas chercher des noises à un avocat pour une histoire de chips.
BILLY et RICHARD s'arrêtent en haut de l'escalier.
RICHARD: Billy, dis-moi franchement. Est-ce qu'elle est... ? C'est une petite ville ici. La rumeur au palais dit qu'elle est cinglée.
BILLY: Pourquoi ? Je ne vois rien qui justifie...
RICHARD: Cheanie est parti. Il a confié son dossier ailleurs.
BILLY: C'est vrai ?
RICHARD: Ouais.
BILLY: Mais c'est... c'est une histoire personnelle. C'est entre eux.
RICHARD et BILLY commencent à descendre les marches menant au hall.
RICHARD: Non il s'est expliqué. Ce n'était pas que personnel. Et surtout, il n'avait plus confiance. Elle lui a paru quand même un peu... instable.
BILLY: Non tout baigne.
RICHARD: Elle est toujours amoureuse de toi.
BILLY: Non, du tout. Elle est même bien.
RICHARD: C'est peut-être pénible pour elle de travailler...
BILLY: Je te dis que ça baigne.
RICHARD: D'accord. Euh au fait une remarque en passant, tu es plus tendu aussi depuis qu'elle bosse chez nous.
BILLY: Je ne vois pas de quoi tu parles.
RICHARD: (rire) Tu charries ?!?!

Bar du rez-de-chaussée.

ALLY et RENEE sont assises au bar et sirotent un cocktail. ALLY est pensive.
VONDA (chante): From deep inside the tears I'm forced to cry. From deep inside the pain I choose to hide. Just walk away Renee. [Ndlr: Du plus profond, les larmes je suis forcé de pleurer. Du plus profond, la douleur, j'ai choisi de la cacher. Va t'en simplement Renee]
RENEE: Ca suffit. Quitte ce cabinet, il faut que tu démissionnes.
ALLY: Pourquoi ?
RENEE: C'est évident. Tu aimes toujours Billy.
ALLY: Je ne suis plus amoureuse de Billy.
RENEE: D'ailleurs c'est clair. Ca ne te réussit pas, ou tu flippes ou c'est l'extase. Gai comme un pinson ou cafardeuse.
ALLY: Et avant d'être au cabinet, ma vie était informe. A un jour terne succédait un autre jour terne, puis un autre, puis un autre, puis un autre jour terne. Là c'est le contraire d'une vie terne, il y a du nouveau à chaque seconde. Je me sens rEVivre.
RENEE: Je ne vais pas le redire cent fois.
ALLY: Chut.
VONDA (chante): Just walk away Renee. You won't see me follow you back home. [Ndlr: Va t'en simplement Renee. Tu ne me verras pas te suivre à la maison.]
ALLY: J'adore cette chanson.
RENEE: (rire) Attends. Si tu gardes ce travail, il faut que tu essayes de te protéger un peu mieux.
ALLY: Ouais et comment ?
RENEE: Facile. Tu te rappelles ma séparation avec Willy Boot en seconde année...
ALLY: Oh non, tu crois ?
RENEE: Ouais. Et bien après quand je tombais par hasard n présence de ce type, je l'imaginais avec sa nouvelle copine au lit, ensemble. Et ça m'empêchait aussi sec de retomber dans ses griffes.
ALLY: Je ne tombe dans les griffes de personne. Ca va, ça baigne. Il n'y a personne qui m'accapare.
RENEE: Puisque tu le dis. Parfait.
ALLY: Oui et j'insiste. Ca baigne.
ALLY prend une gorgée de son cocktail et fait une grimace.
VONDA (chante): Just walk away Renee. You won't see me follow you back home. [Ndlr: Va t'en simplement Renee. Tu ne me verras pas te suivre à la maison].

Tribunal - Devant le conseil.

La conseil interroge ELAINE.
PINK: Mademoiselle Vassal, vous travaillez pour mademoiselle McBeal, c'est exact ?
ELAINE: Mettons que je tiens à croire que je travaille avec elle. L'autonomie est évidemment un ingrédient capital à l'estime de soi. J'attache beaucoup d'importance à nourrir la mienne. Je suis en préparation constante pour être mère, comme nous toutes.
PINK: Vous appréciez mademoiselle McBeal ?
ELAINE: C'est vrai oui, beaucoup.
PINK: Vous n'avez aucun passif à son égard ?
ALLY: Pas le moindre, aucun.
PINK: Bon. Voici pourquoi vous comparaissez aujourd'hui. Vous rappelez vous certaines affirmations au sujet de l'état de mademoiselle McBeal ?
ELAINE: Non je ne vois rien.
PINK: Vous ne parlez jamais d'elle ?
ELAINE: Oh si je parle d'elle. Souvent, c'est normal. J'ai aussi quelques allergies mais je ne saurais pas vous décrire une crise en particulier.
PINK: Et bien en particulier, vous souvenez vous avoir dit que, selon votre opinion et votre expression, votre patronne vous semblait friser la maladie mentale ?
ELAINE se souvient.
HAWK: Avez-vous dit ces mots à quelqu'un mademoiselle Vassal ?
ELAINE: C'est vrai qu'elle semblait souvent au bord de la dépression...
HAWK: L'avez-vous dit à quelqu'un ?
ELAINE: Je l'ai dit pour la défendre, pour expliquer pourquoi elle avait une conduite hystérique.
ALLY est outrée.
PINK: Avez-vous dit à quelqu'un que son cerveau était comme un gratte-ciel après un séisme. C'est une tour dont les murs se craquellent, qui va s'écrouler dans l'explosion finale. Avez-vous employé cette image ?
ELAINE: Il m'arrive de dire des choses rien que pour me rendre intéressante.
BILLY interroge ELAINE.
BILLY: Croyez-vous qu'elle frise la maladie mentale ou qu'elle souffre de dépression ?
ELAINE: Je suis persuadée que non.
BILLY: Considérez vous mademoiselle McBeal comme quelqu'un de mentalement équilibrée ?
ELAINE: Oui, sans le moindre doute.
FULLEM: Dans la mesure où c'est votre patronne, est-il possible que vous vous sentiez contrainte de tenir ces propos devant elle ?
ELAINE: Je l'aime et je l'admire. J'ai une grande confiance en ses compétences de juriste et d'avocate. Je lui ai confié de négocier le brevet de mon soutien-visage.
PINK: Votre quoi ?
ELAINE: Mon invention révolutionnaire pour limiter les effets de l'âge, le soutien-visage. Les rides sont réduites aux seuls effets de la gravité grâce à ce masque miraculeux. (Elle le sort de son sac) Est-ce que je vous montre comment ça marche ?
PINK: Non.
HAWK: Oui.
PINK: Non. Tenons nous en à mademoiselle McBeal.
ELAINE range le soutien-visage dans son sac.
ELAINE: Bon ben je le range tant pis.
FULLEM: Mademoiselle Vassal, pourquoi avez vous parler de dépression nerveuse, au risque de nuire à votre patronne ?
ELAINE: Parce que j'adore être le centre de la conversation. Et que pour briller on est obligé de tout embellir. Je vais éclairer votre lanterne. Si vous la trouviez étrange à ces funérailles c'est parce qu'elle a eu une liaison extra conjugale avec le défunt professeur. Quant à son instabilité émotionnelle dont le monde entier parle, elle est dû au fait qu'elle se retrouve projetée dans une relation professionnelle avec son ex-fiancé qu'elle aime toujours. Ce qui n'a rien d'anormal quand on sait qu'ils s'aiment depuis l'enfance et qu'ils se sentaient les fesses à la maternelle. C'est pourquoi je vous dis qu'elle est aussi saine que vous et moi, d'accord ?

Cabinet Cage & Fish - Bureau de Ally McBeal.

ELAINE (à ALLY): Je suis archi désolée. Mais il faut que vous sachiez que je n'ai cherché qu’à vous justifier et à vous défendre.
ALLY: Je me doutais que j'étais fichue dès que vous avez décidé de me soutenir.
ELAINE: Ally, je sais que quelquefois mes motifs peuvent paraître obscurs, mais je vous demande de me croire. JE ne voudrais jamais vous saborder volontairement. Vous êtes la patronne dont j'ai toujours rêvée. Avec tous les pépins qui vous arrivent sans arrêt, je suis folle de joie de venir au cabinet travailler.
ALLY: C'était Ronald Cheanie la personne a qui vous avez fait tellement de confidences. Répondez.
ELAINE: Je n'en ai aucune envie, ça risque de vous causer un peu plus de frictions.
ALLY: De ce côté là ne vous en faites pas, c'est terminé avec Ronald. Ce qu'il y a c'est que je l'imagine mal me dénoncer au barreau.
ELAINE: C'est pas avec Cheanie que j'ai discuté.
ALLY: Mais qui alors ?
ELAINE: Le juge Cone.
ALLY: Frimousse ?
ELAINE: Je voulais lui faire comprendre que votre comportement de saboteuse avec Richard avait de la logique et que vous n'êtes pas méchante.
ALLY: Frimousse ? Ah oui Frimousse.

Tribunal - Bureau du juge Jennifer Cone.

FRIMOUSSE: J'y étais forcée.
ALLY: En quel honneur ?
FRIMOUSSE: En tant que membre du conseil de discipline, si j'apprends qu'on soupçonne un membre du barreau d'instabilité mentale...
ALLY: Oh pitié.
FRIMOUSSE: ...J'ai obligation de le vérifier. Mon devoir légal est d'en faire part au conseil. C'est le devoir de chacun de nous. Et en tant que juge, je pense que...
ALLY: Oh il est grand temps d'agir en tant que juge.
FRIMOUSSE: Je n'ai pas dit au comité que j'approuvais ce qu'Elaine suggérait. Je n'ai fait que rapporter ce qu'on m'avait raconter.
ALLY: Mais vous l'avez en pensant au fond qu'elle avait sûrement un peu raison.
FRIMOUSSE: C'est vrai que très peu de jeunes avocates débouleraient chez un juge et de but en blanc (elle ferme la porte) oserait remettre en question le port de sa robe.
ALLY: Vous aviez trompé Richard, c'était justifié.
FRIMOUSSE: Ally, je suis membre du conseil de discipline. Je sais que vous avez déjà boxé quelqu'un. Il y a des bruits qui courent au palis comme quoi vous seriez déboussolée.
ALLY: Quoi ?!?!
FRIMOUSSE: Je parie que c'est Jack Billings qui en est l'instigateur. Enfin ceci ajouté au fait que vous avez commis un vol à l'étalage, deux agressions physiques et que votre secrétaire vous déclare réfréner la dépression, c'est normal qu'on s'inquiète et qu'on s'interroge.
ALLY: Vous croyez que je suis pas nette ?
FRIMOUSSE: Non. Mais je ne crois pas que vous ayez les pieds sur terre, entre nous.
ALLY: C'est pas comme ça pour tout le monde ?

Une rue de Boston.

VONDA (chante): I can not escape the constant equipose. In between the mischief and control. [Ndlr: Je ne peux pas échapper à l'équilibre constant. Entre la douleur et le contrôle]
ALLY (narrative): parfois je suis tentée de devenir une S.D.F., une marginale coupée de la société. Mais je n'aurais plus l'occasion de mettre mes tailleurs.

Tribunal - devant le conseil.

Le conseil interroge ALLY.
PINK: Quel était votre intention quand vous avez fait le croche-pied à la cliente ?
ALLY: Je me disais que si elle devait emporter le paquet, qu'au moins elle ne remporte pas la victoire. Je ne comptais pas la faire tomber, surtout pas dans des bouteilles... d'huile.
HAWK: Avez-vous déjà suivi une thérapie de contrôle de vous pulsions, mademoiselle ?
ALLY: Non. Je n'ai pas eu besoin de suivre de thérapie de contrôle sur les pulsions.
PINK: Puisque j'ai eu le privilège malheureux d'assister la semaine dernière aux funérailles où vous avez un éloge assez curieux du défunt,...
ALLY: Monsieur le juge, je crois que mademoiselle Vassal a éclairé les points obscurs à ce sujet. Le défunt était un homme marié avec lequel j'avais eu une liaison que notre moral et que la mienne réprouvent. Or j'ai été prié de faire son oraison funèbre par se femme. C'était très embarrassant, je me sentais déplacée et j'ai manqué de prestance. Je m'en excuse.
PINK: J'ai l'impression de percevoir une certaine morgue dans votre ton.
ALLY: Il serait bien venu de ma part de m'en excuser aussi, sans doute ? Où ai-je tort ?
PINK: Mademoiselle, si vous avez la moindre rancœur, ayez la franchise de l'exprimer.
ALLY: Mais vous m'en feriez le reproche aussitôt, je le sais. Ce serait plus malin pour moi de rester polie et de penser tout bas que vous êtes une médiocre, un petit chef sans envergure. Mais vous imaginez, une jeune avocate dont l'avenir dépendrait de votre décision. Qui oserait vous insulter ? Il faudrait qu'elle soit complètement malade. (Elle se lève) Ou bien que vous méritiez à ce point ses insultes qu'elle se moque du risque. Et ça c'est à vous d'en décider puisque c'est vous le juge. Mais avant vous allez m'écouter parce que je n'ai pas fini. Cette femme (elle montre CLIENTE) m'a abreuvé de méchanceté au supermarché. D'accord j'ai réagi violemment mais il y avait un contexte. C'est le cas pour tout ce qu'on a relevé contre moi. Que je suis excessive par exemple, et puis émotive. Ou que je tombe amoureuse du parfum des fesses de mon ami d'enfance. Ou que je communique mon dossier dentaire à un juge fétichiste, que je tape un passant qui croît qu'une épaule démise est réparée par un mot d'excuse. Je suis humaine, je suis un peu emportée, je suis passionnée, je suis coupable. Maintenant, j'ai terminé.
ALLY se rassoit.

Cabinet Cage & Fish - Bureau de Ally McBeal.

BILLY: Tu as terminé et tu es finie. Tu as décidé de saboter ta carrière professionnelle toute seule.
ALLY: Je ne pouvais pas rester toute seule dans mon coin à ruminer.
BILLY: Il y a une petite différence quand même, entre rester à ruminer et tirer à boulet rouge. Qu'est-ce qui t'es passé par la tête ?
ALLY: Je suis déboussolée. C'est ce que tout le monde répète. Je suis un peu folle dingue.
ELAINE: Demain je plaiderai la légitime défense à votre place
ALLY et BILLY: DEHORS !
ELAINE: Antipathique en stéréo.
ELAINE sort. BILLY ferme la porte.
BILLY: Ally, il faut bien admettre que tu m'as l'air un peu trop exubérante.
ALLY: Il vaut mieux être normal ?D'après toi la moyenne ne me convient pas, je regrette, J'aime faire des vagues, je m'ennuie sinon. Je suis marginale.
BILLY: Tu devrais être submergée de bonheur, être euphorique en permanence.
ALLY: Oh. Le bonheur c'est très surfait de nos jours.
BILLY: Toi et Cheanie, est-ce que vous avez... ?
ALLY: Rien du tout
BILLY: Encore que ce ne soit pas mes affaires. Mais pourquoi avais tu besoin de contraception ? (ALLY est outrée) Ca va, ça va j'ai rien dit. En quoi ça me regarde ?
ALLY: Mais si bien sûr que ça te regarde.
BILLY: Je mentirais si je disais que je ne me fais aucuns soucis pour toi.
ALLY: Tu achètes des billets de loterie ?
BILLY: Quoi ?
ALLY: Est-ce que tu joues à la loterie parfois?
BILLY: Il m'arrive de prendre un billet. Pourquoi ?
ALLY: Moi j'achète un billet plusieurs fois par mois. Ce n'est pas que je crois que j'ai une chance de gagner mais ce qui est agréable c'est de le tenir, dans la main, et de se dire "C'est possible". C'est pour ça que je me suis acheté le contraceptif. J'ai réfléchi et au fond c'est possible. C'est vrai je pouvais très bien me promener faire les boutiques et sans faire exprès je bousculerais un passant. On saurait au premier regard qu'on a le coup de foudre, qu'on est fait l'un pour l'autre, tous les deux. Et ce serait... ce serait comme Barbra Streisand et Omar Sharif. Mais au lieu de chanter notre amour comme eux, on irait faire l'amour comme des fous sans réfléchir. Les filles ont quelquefois ce genre de fantasme.
BILLY: Oui mais je crois que peu d'entre elles feraient la démarche d'acheter des spermicides.
ALLY: (rire) C'était mon billet de loterie. C'est aussi simple que ça. Mon... mon billet de loterie, c'est un tube de gel.
BILLY: (rire) Tu te rappelles quand l'ampoule avait grillé, dans le noir on avait pris par erreur le dentifrice pour ton gel.
ALLY: (rire) Et tu avais trouvé ça très frais.
BILLY: Mentholé.
ALLY s'assoit.
ALLY: Comment je fais pour toujours tout bousiller ? Et si jeune, dès mon enfance.
BILLY: Tu as toujours été en avance sur ton temps.
ALLY: Oui.
BILLY: À l'audience, demain, on va te demander un résumé de ta défense. Et à ta place, je m'excuserai d'avoir tenu des propos injurieux. Je serais clame et respectueux. Je suis certain que tu as de bonnes chances.
ALLY: Bon d'accord.
BILLY: Bonne nuit. Va te coucher, il faut que tu te reposes.
ALLY: J'y vais.
BILLY se dirige vers la porte.
ALLY: Bonsoir.
BILLY la regarde, sort et ferme la porte.
ALLY: Je m'en sortirai.
VS (chante): Surprise, surprise it's me again. It's every now and then. [Ndlr: Surprise, surpise, c'est encore moi. C'est plus ou moins tout le temps.]

Tribunal - Bureau du juge Cone.

BOYLE entre.
BOYLE (à lui-même): Heureusement qu'il n'y a pas que des audiences de procédure sinon on mourrait d'ennui.
BOYLE retire sa robe pour la pendre au portemanteau. Il se retrouve en maillot de corps et caleçon.
FRIMOUSSE: On se trompe encore de pièce, l'espiègle ?
BOYLE remet sa robe.
BOYLE: Oh excusez moi. C'est terrible, je m'obstine à me tromper de porte. Vous verrez qu'un jour je suis capable de vous surprendre ici en tenue d'Eve.
FRIMOUSSE: Oui et vous souhaiterez encore voir mes dents.
BOYLE: Ah oui.
FRIMOUSSE: Ca m'a fait plaisir de vous voir.
BOYLE: J'ai un pénis atrophié voyez-vous.
FRIMOUSSE: Oh c'est intéressant. A un de ces jours.
BOYLE: Je vous laisse. A bientôt.
BOYLE se dirige vers la sortie.
FRIMOUSSE: Un instant, je peux vous poser une question ?
BOYLE: Faites donc.
FRIMOUSSE se lève et ferme la porte.
FRIMOUSSE: Ally McBeal, elle a fait l'objet d'un rapport.
BOYLE: La petite aux chips. Prétentieuse.
FRIMOUSSE: Est-ce qu'elle est instable ?
BOYLE: Oh je n'ai pas de certitude mais il est sûr qu'elle peut être violente. C'est le bruit qui court au palais. On lui reproche d'être trop émotive, trop à fleur de peau. C'est une petite chose charmante. Peut-être est-ce pour ça qu'elle se croît tout permis.
FRIMOUSSE: Oui.
FRIMOUSSE ouvre la porte et laisse sortir BOYLE. Puis elle ferme. BOYLE sort du bureau, FRIMOUSSE ferme la porte.
Cabinet Cage &Fish - Le hall.
RICHARD: (au téléphone) Oui. Excellent. Merci Holte. (Il raccroche, à ALLY) Bonne nouvelle. Mon espion dit qu'ils réservent leur décision. Et si tu es courtoise, humble, bourrée de remords, la suspension sera levée. Jure que tu peux le faire. Tu ne feras aucun éclat.
ALLY: Oui.
ELAINE: J'ai trouvé un élément nouveau qui peut vous être précieux. Elle peut avoir le regard antipathique.
RICHARD: Hein ? (RICHARD vérifie le regard de ALLY)
BILLY: Vous êtes prêts ?
ALLY: Prête.
RICHARD: C'est l'heure.
BILLY: Bon.

Tribunal - devant le conseil.

PINK: Bien mademoiselle McBeal, si vous voulez ajouter quelque chose à votre déposition d'hier ou si vous avez d'autres remarques, c'est le moment de les faire.
ALLY se lève.
ALLY: Voilà. Je voulais vous assurer de mes regrets au sujet de.. je... je regrette ce qui s'est passé, l'incident du supermarché. (FR entre et s'assied) Et j'ai conscience d'avoir été soumise à une grosse tension dans mon nouveau cabinet. Et une tension, je le reconnais. Mais je vous demande de me faire confiance ainsi qu'aux autres membres de mon cabinet. Je suis certaine qu'aussi pénibles peuvent être mes luttes personnelles, elles n'affecteront pas la représentation de nos clients, elle ne sera jamais compromise.
MP: Seriez vous prête à vous soumettre à un test d'évaluation, à une expertise psychiatrique ?
ALLY: Vous le seriez, vous ?
RICHARD (se lève à toute vitesse): Un de mes amis a refusé à un test d'urine parce qu'il n'a pas pu s'y préparer longtemps à l'avance (rire). Le fait que les experts puissent...
ALLY: Richard, tais-toi. Assis.
RICHARD: Je m'assois.
ALLY: J'étais venue ici bien prête à dire les choses correctes, que vous souhaitiez entendre.
FRIMOUSSE se lève et sort de son silence.
FRIMOUSSE: Et vous avez réussi. (au conseil) Elle a commis une faute si grave ? Est-ce que vous suspendez tous les avocats qui se mettent à déraper ?
PINK: Non mais les avocats dont il est éprouvé que leur émotivité est exacerbée et qui ne peuvent maîtriser leurs pulsions...
FRIMOUSSE: Oh... Un homme qui s'enflamme on le qualifie de passionnée. Une femme, elle, est émotive.
HAWK: Pardonnez-moi si je suis troublé. Non seulement c'est une femme qui a déclenché cette enquête sur elle, en plus c'est vous.
FRIMOUSSE: Et j'ai eu tort.
HAWK: Il fallait y songer avant. Ce n'est pas aussi simple de remettre les compteurs à zéro.
FRIMOUSSE: Un homme à moitié nu, il y a une heure à peine. J'ai nommé Boyle l'espiègle, me disait qu'elle est prétentieuse mais charmante. Qu'elle apprendra avec l'expérience. Soyons honnête son plus grand crime c'est d'être une femme. Ensuite d'être jeune et séduisante, et d'oser se mettre en avant pour couronner le tout.
HAWK: Excusez-moi FRIMOUSSE, vous êtes un juge compétent. Mais du point de vue du comportement vous n'êtes pas un référence. Vous êtes un peu farfelue vous-même.
FRIMOUSSE: Hé. Je fais parti de ce comité.
PINK: Mais vous n'avez pas à statuer sur ce dossier, aujourd'hui. Vous n'espérez quand même pas de nous convaincre de votre objectivité. Après l'audience vous allez vous faire caresser le menton par monsieur Fish (RICHARD n'en revient pas). C'est de notoriété publique vous savez. Alors allez démêler vos cheveux et laissez nous menez ces débats, voulez-vous ?
FULLEM: Bien revenons au sujet qui nous occupe, s'il vous plaît. Juge Cone, soyez sûre que nous prendrons en considération votre nouvelle position.
FRIMOUSSE: Surtout prenez en considération le fait que la moindre suspension risque de compromettre sa carrière toute entière.
FULLEM: Merci, nous en avons conscience. Bien, mademoiselle McBeal. Y a-t-il un autre partisan de vos intérêts qui demande à se faire entendre ou pouvons nous interrompre l'audience ?
BILLY se lève.
BILLY: Je souhaite qu'on m'entende.
FULLEM (déçue): Formidable.
BILLY: D'abord et pour lever toute ambiguïté, ce sont mes fesses à moi qu'elle humait il y a 20 ans. On était déjà fiancés au lycée et on est toujours très proche. Ceci pourrait peut-être me rendre moins objectif mais cela montre que je la connais mieux que n'importe qui au monde dans cette pièce et... De toute façon même si on adhère pas à ce qu'elle dit, on se porte tous mieux du fait qu'elle existe. Quand je faisais mes études de droit, j'avais un professeur, un très grand professeur...
PINK: Elle a couché avec lui ?
BILLY: ...Ce professeur disait qu'il y a d'abord ceux pour qui la justice est blanc et noir; et ils iront loin. Et puis il y a ceux qui sont incapables de distinguer le blanc du noir; ils échoueront. Et puis il y a ceux qui distinguent non seulement le blanc du noir mais qui sont aussi capables de voir toutes les nuances de gris; ceux-là seront maudits à tout jamais. Dans la vie, Ally est confrontée à cette malédiction. Elle voit tous les gris. Elle essaye de trouver un peu de sens à la justice et aux rapports humains absurdes...
HAWK: Est-ce que quelqu'un dans cette pièce peut m'expliquer de quoi il parle ?
BILLY: Ce dont je parle, c'est que... Elle, elle sait. Elle a conscience que quelques soient les vertus de l'équilibre, ce n'est qu'une forme plaisante de la folie.
HAWK: Et bien voilà qui éclaire notre lanterne. Merci. C'est tout ?
BILLY: Voici, voici une femme qui n'a aucune pudeur, qui montre ses émotions, qui n'a honte d'aucune de ses faiblesses. En réalité elle est plus forte que tout le monde. Elle sait que pour pouvoir être libre, pouvoir se sentir vivre, il faut avoir le courage de prendre sa peine par la main et... et... Et quelque soit le virus dont vous croyez qu'elle souffre, on aurait beaucoup de chance d'être un peu infectés aussi.
PINK: Vous êtes tous contaminés ?
BILLY: Hé !
RICHARD (se lève): Bagatelle.
BILLY: Assis. (RICHARD s'assoit) Tout ce que je dis et j'insiste, c'est que je connais cette femme, mieux que personne, elle est unique, croyez-moi. Et si vous avez l'intention de vous servir de vos pouvoirs ne serait ce que pour étouffer un peu ce qu'elle est, vous aurez fait une erreur.
BILLY retourne s'asseoir.

Tribunal - Un couloir.

ALLY: Ils délibéreront longtemps ?
RICHARD: Non. Et j'ai peur que ce soit mauvais signe. (à BILLY) C'est la première fois que je t'entends plaider, tu es meilleur d'habitude hein ? Rassure-moi.
BILLY: J'ai fait de mon mieux, mon vieux.
RENEE est au téléphone.
ALLY (à RENEE): Merci d'être venue Renee.
RENEE: Et même s'ils te suspendent. Au pire ça irait jusqu'à combien ?
ALLY: Si comme Frimousse a dit, la moindre option...
ELAINE: Apparemment ça y est, ils vont revenir.
RENEE (au téléphone): Au revoir.

Tribunal - devant le conseil.

PINK: Avant de prononcer le moindre jugement sur votre état émotionnel, mademoiselle. Il y a deux conclusions que nous pouvons tirer avec certitude. Un, que vous avez des amis fidèles. Deux, si nous devrions vous condamner vous feriez tout de suite appel et nous serions nous même à nouveau confronter à vous d'une part, et aux témoignages de tous vos partisans d'autre part. Et en tant que méthode de dissuasion je n'en connais pas de meilleure. A l'unanimité, par trois voies à zéro, nous avons décidé de lever la suspension. (il abat son marteau) Que le seigneur nous porte secours !
RICHARD: C'est géant.
BILLY, ELAINE, RENEE et ALLY sourient.

Bar du rez-de-chaussée.

VS (chante): He lives in my neighborhood. When he walks by he looks so good... [Il vit dans le voisinage. Quand il marche il semble si bon].
ELAINE rit.
RICHARD: Quoi ?
ELAINE: Je crois vraiment que j'ai fait pencher la balance.
RICHARD: C'est vrai. Mais on a quand même gagner. Bravo, ça c'est du travail d'équipe. Et on a réussi à dompter Frimousse.
FRIMOUSSE rit.
FRIMOUSSE: (à ALLY) Oh j'ai des remords d'avoir été un peu la cause de l'histoire. Vous ne m'en voulez pas ?
ALLY: Bagatelle. (elles trinquent)
RENEE (regardant la piste de danse): Je m'intéresse soudain à la gémellité.
GEORGIA: Oh oui moi aussi.
RICHARD: Frimousse, Elaine, on fait équipe à trois ?
FRIMOUSSE: Oui d'accord.
ELAINE: Fabuleux.
GEORGIA: Oh bonsoir vous.
ALLY (à RENEE): Renee, à plus tard, à la maison. Je rentre, je ne tiens plus le choc.
ELAINE: Quoi ? On fête ton exploit.
RENEE: Et tu as tout un tube à vider en plus.
ALLY: Arrête, t'es malade ?
RENEE: Rentre bien. Et félicitations.
ALLY: Merci. (elles s'embrassent, RENEE se dirige vers la piste de danse) (à BILLY) Tu as été grandiose.
BILLY: Tu crois que j'ai réussi à les faire changer d'opinion ?
ALLY: Au contraire, crois-moi.
VONDA (chante): So I can't help it. I want to love him so bad... [Ndlr: Je n'y peux rien. J'ai tant envie de l'aimer]
BILLY: Voilà.
ALLY: Voilà.
BILLY: Il vaut mieux que je m'assure que les jumeaux n'enlèvent pas ma femme.
ALLY: (rire) Oui.
BILLY: On se voit demain.
ALLY: Oh oui.
BILLY se dirigent vers la piste de danse. Se retourne pour sourire à ALLY puis s'en va danser avec GEORGIA. Il l'enlace. ALLY est envieuse.
VS (chante): I want to love him so bad. You know it's driving me mad. 'Cause when I look in his eyes, I can see him in paradise. And I can't help it. I want to love him so bad. I know he's tamed...

Cabinet Cage & Fish - Bureau de Ally McBeal.

ALLY (au téléphone, les larmes contenues): Bonsoir papa. (pause) Ca baigne. Ca va chez vous ? (pause) Et maman ? (pause) Oui, oui, oui elle est couchée, je sais. Il est tard mais j'arrive à peine de mon travail. J'avais envie de t'entendre. (pause) Non ça va, ça baigne. Une semaine difficile mais.. (pause) Oh oui, c'est normal. (pause) Rien de spécial, j'avais juste envie de vous entendre, oui. (pause) Oui, moi aussi (pause) Je peux m'arranger pour venir cette semaine. (pause) Oui (pause) On en reparle, retourne vite dormir (pause) Oui. (pause) Je t'adore (pause) Bonsoir (pause) Papa ? (il a raccroché).

Une rue de boston.

ALLY rentre chez elle à pied.
VONDA (chante): Go ahead and cry now. Just give in to the madness. The only way to feel you joy is first to feel your sadness. [Ndlr:Vas-y pleure maintenant. Abandonnes toi à la folie. La seule façon de sentir la joie est d'abord de ressentir la tristesse]
ALLY (narrative): Je sais que j'ai tout ce qu'on peut souhaiter. Un travail passionnant, des amis fidèles, des parents affectueux, la liberté totale et entière, une belle télé avec son stéréo. Que demander de plus ?
VONDA (chante): All of the hapiness you see, all of the joy for which you pray. It's closer than you think. It's just a hundred tears away. Ohh yeah. [Ndlr: Toute le bonheur que tu voies, toute la joie pour laquelle tu pries. C'est plus proche que tu ne penses. C'est juste à 100 larmes d'ici.]
ALLY pleure.

Générique de fin.

Kikavu ?

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chrismaz66, 18.04.2024 à 11:04

Choup tu as 3 joueurs de plus que moi!! Kaamelott est en animation, 3 jeux, venez tenter le coup, c'est gratis! Bonne journée ^^

choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

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