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#103 : Le baiser

 

Ally et Georgia font équipe pour défendre Barbara Cooper, une présentatrice de journal télévisé, licenciée parce qu'elle ne fait plus assez d'audience. Elles font face à Jack Billings dans ce procès, l'ancien collègue d'Ally aux mains balladeuses.

 

Popularité


3.4 - 5 votes

Titre VO
The kiss

Titre VF
Le baiser

Première diffusion
22.09.1997

Plus de détails

Réalisation : Dennie Gordon| Ecriture : David E. Kelley

Guest stars : Tate Donovan (Ronald Cheanie), Richard Riehle (Jack Billings), Kate Jackson (Barbara Cooker), David Spielberg (Directeur de la TV Colkod), Alaina Reed Hall (Juge Elizabeth Witt).

Ally essaye de nouveaux jeans dans son bureau avec Elaine. Richard passe la tête par la porte et avoue adorer ce spectacle. Puis Georgia vient demander de l’aide a Ally pour son procès ; elle doit défendre Barbara Cooker, une présentatrice télé qui a été virée à cause de son âge. Le defendeur n’est autre que Jack Billings. Ally accepte immédiatement d’aider Georgia. Le soir même, apres avoir dîner ensemble, Ronald embrasse Ally, mais uniquement sur la joue, ce qui pousse Ally à se poser des questions et a en parler a Renée

Le lendemain matin, Ally ignore les messages de Cheanie. Au tribunal, Barbara Cooker lit une note de la direction disant que les hommes qui regardaient son émission n'avaient pas envie de coucher avec elle. Billings l'interroge alors pour prouver que la discrimination des personnes agées dans l'industrie de la télévision est normale, et qu'elle a été virée à cause de son âge, pas de son sexe. Billings dit que Cooker intente ce procès contre la chaîne de télé pour se venger de son ancien mari qui est parti avec une femme plus jeune. 

Plus tard Ronald rompt avec Ally, et elle décide de se confier a Billy. Le lendemain, au procès, Ally fait avouer au patron de Cooker qu'il a viré sa cliente pour garder son intégrité et pour satisfaire les téléspectateurs, qu'il traîte d'idiots. Georgia demande à Ally de faire la conclusion du procès, car elle pense que le jury l'aime bien. Billings passe entre elles, et Georgia lui pince les fesses! 

Se sentant plus forte, Ally force l'entrée du bureau de Cheanie pour lui demander des explications sur leur rupture. Il lui avoue qu'il a peur de tomber amoureux d'une femme qui ne sera jamais satisfaite dans ses relations.

Fish demande des explications à Ally, car il vient de recevoir un message de Cheanie qui lui fait part de son envie d'arrêter ses relations avec la firme. Ally lui dit de ne pas s'en faire, qu'elle et Cheanie vont bientôt ressortir ensemble. 

Pour la conclusion du procès, Ally dit que le jury fait partie des idiots, des téléspectateurs. Elle leur demande alors de prouver leur intelligence en donnant raison à Cooker. Pendant que le jury délibère, Billings propose 400 000 $ à Barbara Cooker, mais sur les conseils d'Ally, elle refuse. Cela rend Fish très nerveux ! 

Le verdict est rendu : la chaîne de télé devra verser à Barbara Cooker la somme de 930 000 $. Les trois filles crient alors de joie! Le soir elle danse enfin avec quelqu'un qu'elle aime : Cheanie. Cela ne lui brise plus le coeur de voir Georgia danser avec Billy ... Elle est heureuse. Barbara Cooker reste seule à sa table. 


Ecrit par Polly

Cabinet Cage/Fish et associés - Bureau de Ally McBeal.
AMB est debout sur son bureau. EV s'occupe du jean que porte AMB. Sur le bureau se trouve une pile de blue-jeans.
EV: Celui-ci est parfait
AMB: Vous croyez ?
EV: Absolument. Il est assez serré pour qu'on voit vos formes mais sans les aplatir. Regardez, il remonte les fesses tout en les arrondissant. En plus c'est un peu large au niveau des cuisses, ça ne donne pas l'air boudiné. Oh oui. Oui, il est splendide.
RF entre dans le bureau.
RF: Oh mais ma parole quel spectacle !
EV: Ally doit sortir ce soir avec Cheanie.
RF (rire): Alors vous êtes en train de répéter la scène du déshabillage.
AMB: Je décidais de ce que j'allais mettre. Qu'est-ce que tu veux ?
AMB descend du bureau.
RF: Rien de spécial. C'est l'odeur qui m'a attiré. Je ne pensais pas qu'une seule paire de blue-jean pouvait sentir aussi fort. Oh ben y'en a d'autres, voilà pourquoi.
AMB: Les blue-jeans n'ont pas d'odeur.
RF: Hmm. Ah bon. Si tu le dis.
RF sort du bureau. AMB et EV sentent les blue-jeans. GT passe la tête à la porte entrebâillée.
GT: Qu'est-ce que vous faites ?
AMB: Oh. Euh. Richard dit que ça sent bizarre mais les blue-jeans n'ont pas d'odeur.
GT: Euh.. non. Non ça ne sent rien.
AMB: Oh c'est bien ce qu'on se disait aussi.
EV: On voulait seulement...
GT: En avoir le cœur net
AMB: Oui. Vous vouliez quelque chose Georgia ?
GT pousse la porte et entre.
GT: Oui je veux quelque chose. En l'occurrence vous. C'est moi qui représente Barbara Cooker, la présentatrice. Vous connaissez ?
AMB: Oui. Vous allez représenter Cooker ?
GT: Et le procès commence demain.
AMB: Vous. Vous êtes chargée de cette affaire ?
EV: C'est une très bonne avocate, Ally. En plus on m'a dit que son cabinet avait pour politique de confier à une femme les affaires de discrimination sexuelle. Enfin c'est ce qu'on dit.
GT: Est-ce que cela vous intéresserait de plaider à mes côtés ?
AMB: Moi ?
EV: Elle ?
AMB (à EV): Quoi ?
EV: Non rien.
AMB (à GT): Pourquoi moi ?
GT: Parce que l'avocat qui défend les intérêts de la chaîne est Jack Billings.
AMB: Le Jack Billings ?
AMB repense à la scène où JB lui a mis la main aux fesses.
GT: Oui. Le fait que vous soyez présente l'intimidera. Et puis vous connaissez ces méthodes.
AMB: Oh je.. je ne sais pas trop.
EV: Drôle d'idée.
GT: Allez. C'est l'occasion de vous venger, de remettre ce type à sa place. Et en public.
AMB: J'avoue que c'est tentant.
EV: Comment est l'affaire ?
GT: L'affaire, elle est géniale. C'est dans la poche. On a la preuve écrite qu'il demandait le renvoi de cette journaliste pour une simple question d'âge. Ce procès est gagné d'avance.


Cabinet Cage/Fish et associés - Bureau de Richard Fish
AMB accompagnée de GT est venu présenter la situation à RF dans son bureau.
RF: Vous deux ? Sur la même affaire ?
GT acquiesce.
AMB: Jack Billings a du mal à se concentrer dès qu'on est plus d'un. Et ma présence le gênera peut-être. On a des chances que ça marche.
RF: Oui. C'est juste que ça.. ça me surprend un peu ce "mariage" là. Et ça va faire double travail à ce pauvre Billy. Je le plains (rire).
AMB: Georgia et moi sommes des adultes. Nous sommes amies et nous sommes avocates. Nous serons parfaitement capable de travailler ensemble alors mêle toi de ce qui te regarde Richard !
RF: Bien. Bien.
BT arrive à la porte du bureau. RF le voit entre AMB et GT.
RF: Je vois le tableau d'ici.
AMB et GT se retournent et le voient.


Générique.


Cabinet Cage/ Fish et associés - Salle de réunion.
EV sort de la salle et ferme la porte coulissante à l'aide d'une télécommande afin d'atténuer les cris de BT.
BT: M'enfin vous êtes dingues. Tu ne vas pas les laisser.
RF: ....prendre ses décisions elle-même.
AMB: C'est une très bonne idée.
BT: Ca ne se fait pas. Un avocat digne de ce nom ne saute pas sur un dossier la veille du procès.
AMB: Je ne ferais que la soutenir.
BT: La question n'est pas là ! Du moment que tu entres dans la salle d'audience, tu dois le dossier sur le bout des doigts.
RF: Je ne vois pas le problème.
BT: Richard !
AMB: Reconnais plutôt que ce qui t'embêtes c'est que je travaille avec ta première femme.
BT: Je te demande pardon ?
RF: Passons à autre chose.
BT (à AMB): Qu'est-ce que tu veux dire par "ma première femme" ?
AMB: C'était pour rigoler. Ah.
BT: Ah ?
RF: Ah. Passons à autre chose. (à AMB) Fais-le.


Cabinet Cage/ Fish et associés - Bureau de Ally McBeal.
AMB et RR prennent leur déjeuner ensemble. AMB est debout et fait les 100 pas alors que RR est assise.
RR: Je ne vois pas où est le mal ? Cela ne le concerne pas. Sauf si tu as accepté pour régler un compte avec Billy. Auquel cas ça me poserait aussi un problème.
AMB: Billy n'a rien à voir là-dedans.
RR: Bon ben alors c'est réglé.
AMB: Tu crois que je devrais annuler mon rendez-vous avec Ronald ?
RR: Celui de ce soir ?
AMB: Je... j'ai une audience dans la matinée et euh.. oh j'en sais rien. Oh Seigneur.
RR: Dis-lui que ce sera pour un autre jour.
AMB: Pour lui dire encore faudrait-il qu'il appelle mais il risque de téléphoner en fin de journée et il va sans doute trouver grossier que j'annule à la dernière minute.
RR: Et pourquoi tu ne l'appelles pas toi ?
AMB: Ca c'est interdit. Règle numéro 5. Tu vois, appeler c'est poursuivre. Il va croire qu'il m'intéresse. Si on montre de l'intérêt après c'est eux qui se désintéressent. C'est expliqué dans le bouquin Renee.. (elle montre un livre, RR le prend)
RR: Hein "les Règles du jeu". T'as lu ce truc là toi ?
EV: Tenez c'est Cooker.
RR: Oh. Donc si j'ai tout suivi tu ne peux pas appeler ce type pour annuler parce que tu aurais l'air d'être trop intéressée.
EV: Ca marche vraiment bien Renee.
RR: Ca dépend qui l'utilise.
EV: Les hommes se bousculent à mes pieds.
RR (lit): "Ne pas engager la conversation. Lui laisser faire le premier pas. Ne le rencontrer qu'une seule fois.". C'est ça ?
EV: Il ne s'agit pas de trouver un flirt. Il s'agit de trouver un mari.
AMB: Elaine !
RR (à EV): C'est bizarre. Je ne vois aucuns maris se bousculer pourtant.
EV: Si j'en voulais un moi, il suffirait que je claque des doigts.
RR: Oui mais dans ce cas ce serait violer la règle. Vous auriez l'air de le poursuivre.
EV: Ah. Ca c'est vrai.
AMB: Arrêtez ! Ce sera tout Elaine.
EV: Y'en a qui se sont encore lever du pied gauche.
EV sort et ferme la porte.
RR: (montrant du livre) Ally, pourquoi tu as acheté ça ?
AMB: Je suis morte de trouille. Ca te va ? Les premiers rendez-vous ça me fait toujours peur.
RR: T'affole pas, tu l'as déjà embrassé et c'est pas ce truc qui...
AMB: Non ce n'était pas un vrai baiser. C'était plus une démonstration qu'autre chose. Je ne lui ai même pas rendu son baiser. Mes lèvres ont touché les siennes mais c'est tout. Ahhh tu as raison. Il va sûrement penser que c'en était un. Ce qui veut dire qu'il va probablement m'embrasser encore ce soir et... Et en théorie c'est notre première sortie et je ne dois pas l'embrasser à la première sortie. C'est interdit.
RR: Il te plaît ce garçon hein ?
AMB: J'en sais rien.
RR: Bon écoute. Vous sortez prendre un verre dans un bar. Tu tomberas peut-être sur des amis. Ce sera moins stressant. J'en sais rien... je pourrais y être par exemple et...
AMB: Tu ferais ça ?
RR: C'est si tu veux Ally.. Mais ça (elle jette le livre dans la poubelle).
AMB (narrative): Je sais bien qu'elle a raison. Mais quand je me sens ridicule je rejette toujours la faute sur quelqu'un d'autre. Ca me soulage.
AMB récupère le livre dans la corbeille à papier.


Tribunal de Boston - Audience préliminaire.
JB présente une motion de censure pour le document présentée par GT. JB et GT sont debout devant EW.
JB: Cette note de service n'émanait pas de la direction, elle émanait...
GT: Gardez donc cet argument pour le procès.
JB: Merci. Puis-je aller jusqu'au bout de mes pensées ?
GT: Je suis désolée, je n'avais pas réalisé que vous réfléchissiez.
AMB (narrative): Elle est douée. Hmmm j'ai tellement de raisons de la détester.
JB: Cette note de service est une vraie bombe. Si vous l'acceptez comme preuve, mon client n'aura aucune chance d'avoir un procès équitable.
GT: Ce mémo explique ce qui s'est passé. Votre client a renvoyé madame Cooker à cause de son physique.
JB: Ca, ça reste à démontrer. Seulement le jury, lui, ne se posera pas de questions. Et quand il aura pris connaissance de ce que contient ce document et se fera une opinion et ce sera perdu d'avance.
EW: Maître Billings, je conçois que cela vous déplaise mais la bombe en question sera à mon avis extrêmement utile dans le règlement de cette affaire.
JB: Et extrêmement préjudiciable.
EW: Votre motion est rejetée. (Elle abat le marteau). A demain.
BC: C'est accepté comme preuve ?
AMB: Oui. Ils devraient proposer un accord.
GR: Affaire suivante s'il vous plaît. Numéro 79-362.
JB: Comment allez-vous Ally ? Je suis content de vous revoir.
AMB: Merci.
JB: Je vais encore rêver de vous dans une posture indécente. Vous pourriez peut-être porter plainte.
AMB: Vous savez c'est drôle ce que vous dites Jack. Car l'autre je me disais que vous et moi, on allait se retrouver et c'est justement là où ça se passait. Dans un cauchemar.
JB: Hmm.
JB s'en va.
BC: Dites, c'est la procédure ordinaire ?
GT: Ally a pour mission de déstabiliser l'adversaire.
BC: Ah.


Bar du rez-de-chaussée.
RC et AMB dansent. VS est au piano et chante "Let's stay together". RR danse avec les jumeaux.
RC: Tu n'as pas mis ta robe de soirée ?
AMB (narrative): La première danse est une phase critique. Je ne m'approche pas trop près pour garder une distance de sécurité. Danser c'est comme les préliminaires. D'abord il y a le sourire et ensuite le rire. Il faut trouver le bon, celui qui lui donnera l'impression d'être drôle. C'est ce que les hommes aiment chez les femmes. Qu'on les trouve intéressants et attirants. Je n'écoute pas un mot de ce qu'il dit. Il n'entend rien de ce que je dis. Il se pose deux questions: "Est-ce que je lui plais ?" et "Est-ce qu'elle plaira à ma mère ?". Là-dessus aucun souci, les mères m'adorent. Il est mignon. Bon c'est le moment où j'attrape son regard. Je le fixe droit dans les yeux en lui faisant comprendre qu'il progresse. Je vais me blottir contre son épaule maintenant, qu'il respire mon parfum. Un petit sourire et une touche de parfum. C'est si simple.


Boston - Une rue.
AMB: 40 ans ça n'est plus tout jeune je suis d'accord mais à mon avis c'est une simple histoire d'argent. C'est vrai si ils doivent accentuer le maquillage ça leur fait perdre du temps. Et le temps c'est de l'argent. Et c'est injuste parce qu'elle est très séduisante pour son âge tu sais.
RC: Pourquoi est-ce que tu parles si vite ?
AMB: Moi ?
RC: Ouais.
AMB: Je parle vite ?
RC sourit.
AMB: J'en sais rien pourquoi.
RC: Et bien si tu à l'air un peu nerveuse.
AMB: Oh et bien c'est vrai je suis nerveuse à la fin d'une soirée (pensive) Vite invente quelque chose, un mensonge. Parce que le mot fin me fait penser au mot début. Tu sais c'est par association. Et le mot début me fait penser au jour où... la terre est apparue... Et tout à coup je me rappelle la fois où on m'avait coller un zéro en sciences lorsque j'avais parler du big-bang et le professeur avait été choqué parce qu'il était croyant. Donc c'est pour ça, je parle vite.
RC: Ah.
VS (chante "It's in his kiss"): Does he love me I wanna know. (NDLR: M'aime-t-il ? je veux savoir)
RC: Bon. Il serait peut-être plus sage de rentrer non ? Si tu as une audience demain matin.
AMB: Oui. (pensive) Je peux toujours luis donner un baiser, ça n'engage à rien.
RC: L'affaire sera couverte par les médias. C'est ça qui te rend nerveuse ?
AMB (pensive): Ce qui me rend nerveuse, c'est ce que tu vas faire dépêche-toi. Oui c'est sûr.
RC: Ben j'ai passé une excellente soirée.
AMB: Oui moi aussi.
RC: Bon alors. Bonsoir.
AMB: Bonsoir. (narrative) Nous y voilà.
RC s'approche pour l'embrasser. AMB ferme les yeux. RC l'embrasse sur la joue et s'en va.
AMB: (narrative) C'était quoi ça ? Merci
RC: Salut.
AMB: (narrative) Il m'a embrassée sur la joue. Après tout ce que j'ai fait. J'ai dansé avec lui, je l'ai laissé me renifler et il m'embrasse sur la joue.


Appartement de Ally McBeal et Renee Radick - La cuisine.
AMB mange une glace américaine en pyjama.
RR: Tu es sûre que ça te fait du bien ?
AMB: Pour la ligne j'en sais rien mais en tout cas ça me remonte le moral. Alors s'il te plaît pas de leçon ! D'accord ?
RR: C'était sans doute à toi de l'embrasser. Ca aurait été contre tes fameuses règles bien sûr. Mais je vais te donner un tuyau. La timidité ça existe tu sais ?
AMB: Il n'est absolument pas timide.
RR: Bien. Peut-être qu'il ne voulait pas se montrer trop intéressé. Peut-être que lui aussi suivait certaines règles. C'est ça le problème. Quand on joue à un jeu, c'est qu'il y a toujours un perdant.
AMB: S'il me téléphone je me ferais un plaisir de lui raccrocher au nez. Ca lui fera les pieds !
RR: Tu as passé une super soirée.
AMB: Ca m'est égal. C'est vrai, il m'avait déjà embrassé une fois, on a dansé ensemble. N'importe quel mec m'aurait demandé de coucher mais lui non, c'est un vrai goujat.
RR: T'aurais demandé de coucher ?
AMB: Et bien quoi j'aurais refusé mais il aurait pu essayer. Si c'était un vrai mec il m'aurait peloté. Je sais pas moi, je suis un objet sexuel oui ou non ? Il aurait quand même pu me tripoter.


Tribunal de Boston - Salle de tribunal.
GT interroge BC, elle a une feuille à la main.
GT: Depuis combien de temps travaillez-vous pour WKZN ?
BC: 11 ans.
GT: Et au cours de votre carrière vous avez reçu plusieurs récompenses, je crois.
BC: Oui, j'ai eu plusieurs fois le prix Emmy et même le Peabody une année. Mais cela n'a aucun rapport avec mes qualités professionnelles.
GT: Madame Cooker, j'ai ici une note de service datée du 3 mars dernier. Est-ce que le nom de l'auteur apparaît sur ce document ?
GT confie la note à BC.
BC: Oui. George Meackelhead. C'est le directeur de la chaîne. (Il est présent dans l'audience)
GT: Et pourriez-vous nous lire le passage souligné en rouge ?
BC: "Selon le dernier sondage, seuls 6% des hommes entre 18 et 35 ans ont envie de coucher avec elle. Le pourcentage est légèrement supérieur pour les 18-45 ans. En résumé les dernières personnes qu'elle excite encore sont ceux qui ne sont plus capable de bander."
GT: Cela fait quel effet de lire ça ?
BC: C'est atroce.
JB interroge maintenant BC. GT est retournée à sa place près de AMB.
JB: Trouvez-vous injuste de prendre une décision basée sur l'apparence ?
BC: J'estime injuste de renvoyer quelqu'un sous prétexte qu'on le trouve trop vieux.
JB: Oh vraiment ? Et supposons que je sois un producteur et que je recherche une jeune femme sexy. Disons la trentaine maxi.
BC: Il est difficile de comparer, il ne s'agit pas d'un film mais d'un journal télévisé.
JB: Je vois. Si j'ai bien compris votre position, vous estimez donc que le journal télévisé et les œuvres de divertissement sont deux choses totalement différentes ?
BC: Oui.
JB: Les impératifs qui régissent le journal télévisé n'ont rien à voir avec le divertissement ?
BC: Non. (rire) Je n'ai pas dis ça.
JB: Et bien dites-nous ce que vous pensez dans ce cas.
BC: Il est un fait que le journal d'information est perverti par l'importance du taux d'écoute. Je n'ai jamais dit le contraire.
JB: Oui et plus ça saigne, plus ça marche. On connaît la rengaine. Quant au sexe, les journaux télévisés en ont fait leur spécialité. N'est-ce pas madame Cooker ?
AMB (à GT): C'est le moment d'objecter.
GT: Elle s'en sortira toute seule.
BC: Je suis consciente que les informations doivent être étonnantes, exotiques et.. et même sexy. Et je reconnais qu'une jolie présentatrice arrange bien les choses. Mais cela ne justifie pas le fait de renvoyer quelqu'un dont les qualités professionnelles sont irréprochables sous prétexte que son visage commence à montrer quelques signes de vieillesse.
JB: Pourquoi pas ? A l'époque où vous postuliez, si on vous avait dit désolé mais on cherchait quelqu'un plus jeune, vous l'auriez accepté ?
BC: Oui.
JB: On a droit de vous engager pour question d'âge mais pas de vous renvoyer pour question d'âge ?
BC: C'est exact.
JB: Où est la distinction ?
BC: Et bien la distinction c'est que si une personne a déjà un emploi et qu'elle travaille bien. On ne devrait pas la renvoyer sous prétexte qu'elle a vieilli. C'est injuste.
JB montre un photo au jury et à BC.
JB: Voilà une photo de vous à l'époque où vous avez été engagée. Ne pensez-vous pas qu'un des critères de sélection a été la beauté de votre visage, cette image de la jeunesse ? N'était-ce pas exactement ce que voulait la chaîne de télévision ?
BC: Si mais...
JB: La femme que vous avez remplacée était plus âgée que vous je crois ?
BC: Oui.
JB: Donc il y a 15 ans la jeunesse et la beauté ont joué en votre faveur, n'est-ce pas madame Cooker ?
BC: Ca ne justifie pas la suite.
BC: Mais cela ne vous a pas posé de problème. Vous vous êtes montrée complice d'une injustice en acceptant ce poste. Et voilà qu'aujourd'hui vous dénoncez cette même injustice. N'est-ce pas de l'hypocrisie, madame Cooker.
AMB et GT (d'une seule voix): Objection !
JB: Oh les deux jouvencelles ont réagi rapidement, n'est-ce pas ? Je me demande à quoi elles doivent leur poste.
AMB et GT se lèvent.
AMB et GT (d'une seule voix): OBJECTION !!


Appartement de Ally McBeal et Renee Radick - Salon.
AMB et RR prennent leur déjeuner ensemble, comme souvent. GT est avec elles pour parler de l'affaire.
GT: C'est incroyable.
AMB: J'aurais dû m'en douter. C'est du Billings tout craché.
GT: Que ce soit lui qui invoque la discrimination (rire).
RR: Je la reprendrais à leur place.
GT: Oh ça je ne m'en fais pas pour elle.
Le téléphone sonne.
AMB (à GT): Si c'est lui, dites que je ne suis pas là.
RR décroche.
GT: Qui ?
RR (à AMB): Oh je ne sais pas mentir, tu me connais, Ally.
AMB: Je ne veux plus lui adresser la parole.
GT: Ah ! C'est les pizzas.
RR: Allons il te plaît, avoue.
AMB: Non
On frappe à la porte.
GT: Mais qui ?
AMB se dirige vers la porte et l'ouvre.
AMB: Cheanie. (AMB ouvre la porte) Et de toute façon il est gay.
RC est sur le pas de la porte ouverte. AMB s'en aperçoit et devient rouge.
AMB (à RC): Salut. Je... je oh j'étais sûre que c'était toi.
RC: C'est pour ça que tu m'as pas rappelé, hein ? Tu crois que je suis gay ?
AMB: Non pas du tout. C'est que c'est... En fait c'est à cause de ce procès. J'ai...
RC: Si je suis là c'est pour connaître la vérité.
RR (à RC): Allez, embrassez la.
AMB (à RR): Renee !
RR (au téléphone): Il faut que je raccroche.
AMB (à RC): Elle adore... plaisanter.
RC: Ah ah ah ah. C'est marrant c'est pour ça que vous rigoliez toutes très fort.
AMB: Ronnie, je suis désolée. J'ai... j'ai... je suis en plein procès. On peut discuter demain si tu veux. Sois patient je te promets. Je t'expliquerais tout en détail. Mais... mais s'il te plaît demain.
RC: Pourquoi pas maintenant ?
AMB: Pitié. Demain, d'accord ? Là... là je ne suis pas libre. Je travaille. C'est... c'est pas possible parce que tu... tu... oh pitié demain.
RC: D'accord. Parfait.
RC s'en va. AMB ferme la porte.
AMB (à RR): Pourquoi as tu fait ça ?
RR: Figure toi que je ne voulais pas que tu te lances une fois de plus dans la grande scène de la parade amoureuse.
AMB: Quelle parade amoureuse ?
RR: Tu sais le (RR monte sa voix dans les aigus pour imiter AMB) Oh... oh.. oh... je n'ai pas le temps. Et si... si... c'est compliqué. Je ne peux pas t'expliquer maintenant parce que... parce que... oh.. comment dire... comment dire... oh je suis toute seule. Voilà c'est ça. Je suis toute seule et il n'y a personne d'autre dans la pièce. Je suis toute seule. Oh et me voilà dans la cuisine, toute seule. Salut la poêle, salut les casseroles (GT a un fou rire). Toute seule. C'est pas de chance.
En fond musical, on entend la musique de Alice au Pays des merveilles (Walt Disney).


Boston - Une rue.
VS chante "It's in his kiss".
AMB (narrative): Je n'aurais pas dû plaider et sortir avec lui dans la même semaine. C'est trop compliqué. Cheanie comprendra ce que ça représente pour moi. Et moi, je sortirai avec un juré.
P#1: Excusez-moi.


Tribunal de Boston - Salle de tribunal.
GT interroge BC.
BC: Mais croyez-moi je ne minimise en aucune façon l'importance de la séduction à la télévision.
GT: Que la chaîne invoque cette raison pour vous remplacer vous paraît donc naturelle ?
BC: Il est injuste de prendre une telle décision selon des critères physiques. J'ai signé un accord avec mes employeurs; un contrat.
GT: Ils sont prêts à honorer les termes financiers qui figurent dans ce contrat.
BC: Payer pour que j'accepte de m'en aller n'est pas exactement ce que j'appelle honorer un contrat. J'ai refusé les propositions d'une chaîne concurrente parce que j'estimais avoir un contrat moral à remplir. J'avais une relation fiduciaire avec cet employeur et avec cette chaîne. Ce contrat avait été établi en toute bonne fois. Et je crois l'avoir honoré.
GT est retourné sur son banc près de AMB. JB interroge BC.
JB: L'honneur, la bonne foi, la confiance. Croyez-vous que ces mots aient vraiment un sens à la télévision ?
BC: Ils devraient en avoir un.
JB: Pensez-vous que ce soit à la justice de les faire appliquer ?
BC: La bonne foi est une composante de n'importe quel contrat, monsieur Billings.
JB: Puisque vous le dîtes. Dans ce cas, essayons donc de comparer avec un contrat... de mariage par exemple. La justice n'a-t-elle jamais fait respecter la fidélité chez un couple marié ?
GT: Objection. Ca n'a rien à voir.
JB: Certes. Et pourtant la plaignante attend de la justice qu'elle fasse respecter la fidélité. Et à la télévision en plus.
EW: Il me semble qu'on s'éloigne du sujet monsieur Billings.
JB: Je ne pense pas Madame le Président. (à RC) Etes-vous mariée madame Cooker ?
GT: Objection !
EW (à JB): Faites attention à ce que vous dites.
JB: Madame Cooker est mariée ?
BC: Divorcée.
JB: Je n'ai pas le choix j'irai donc droit au but. Votre mari vous a quitté pour une femme plus jeune ?
BC: Oui.
JB: J'imagine que cela a été un choc ?
BC: Objection.
EW: Accordée.
JB: Madame Cooker, est-il possible que cette plainte contre mon client, qui veut vous remplacer par une femme plus jeune, soit en réalité une manière de vous venger de votre mari ?
BC: Non. Ca n'a rien à voir.
JB: Vous la quittez pour un model plus récent et elle craint que cela se reproduise.
AMB et GT: Objection !
JB: En parlant de modèles plus...
AMB et GT se lèvent.
AMB et GT: OBJECTION !!


Cabinet Cage / Fish et associés - Ascenseur.
L'ascenseur s'ouvre. AMB et GT en sortent et se dirigent vers le bureau de AMB. RF: Alors c'était comment aujourd'hui ?
AMB: Nul !
AMB se dirige vers son bureau et passe devant celui de EV.
AMB (à EV): Si j'ouvre la porte, est-ce qu'il y a quelqu'un derrière qui va me sauter dessus ?
EV: Non. Ah au fait Ally, je crois savoir pourquoi Cheanie ne vous a pas embrassée l'autre soir.
AMB: Ohhh.
AMB ouvre la porte de son bureau et entre suivie de GT.


Cabinet Cage / Fish et associés - Bureau de Ally McBeal.
AMB: (à GT) J'ai enfin trouvé ma voie. Perdre des affaires gagnées d'avance.
GT: C'est moi qui m'y prend mal.
AMB: On n'a plus qu'a espérer que le jury déteste Billings autant que nous. En admettant que ce soit possible. (à EV) Où est Barbara ?
EV: Quelqu'un l'a croisée dans les toilettes communes. Je crois qu'elle est perturbée par cette histoire.
AMB: (à EV) Ah ça va aller, soyez tranquille. (EV ferme la porte du bureau). (à GT) Et puis demain c'est au tour de leur témoin d'aller à la barre. On trouvera bien un truc.


Cabinet Cage / Fish et associés - Ascenseur.
L'ascenseur s'ouvre. RC en sort et se dirige vers le bureau de AMB.
RC: Est-ce que Ally est dans son bureau ?
EV: Oui elle est là mais... je peux vous dire un mot avant que vous n'entriez ?
RC: Je suppose.
EV: Ally est une très bonne amie à moi. Et si elle vous plaît vraiment, c'est parfait. Seulement si vous cherchez juste une aventure alors adressez vous à moi.
RC: Bien.. bien je... je saurais m'en souvenir.
RC se dirige vers la porte de AMB. Elle ouvre la porte à ce moment.
EV (à AMB): J'allais vous dire qu'il était là.
AMB (à RC): Oh Ronnie, je suis désolée ce n'est pas le moment.
RC: Ce que j'ai à te dire ne prendra que 2 secondes.
AMB: Non.
RC: Promis
AMB: Non il y a des gens dans mon bureau qui attendent.
RC: Ecoute Ally, je ne sais pas ce qui se passe et ça m'est égal d'ailleurs mais...
AMB: Si tu avais laissé un message je te jure que je t'aurais rappelé.
RC: Et bien c'est vraiment gentil seulement ce que je voulais te dire je voulais te le dire en personne.
AMB: Très bien. Je suis désolée, vraiment désolée d'accord. J'ai... j'ai été franchement stupide et anxieuse à cause... à cause de l'autre soir. J'attendais un baiser qui n'est pas venu alors j'étais anxieuse et je.. je me suis imaginée que tu ne voudrais plus jamais me voir. Je suis désolée.
RC: Oh c'était ça.
AMB: Alors tu veux bien qu'on reparte de zéro ?
RC: Euh non. Je crois qu'en réalité tu... tu.. tu as une bonne... une bonne intuition.
EV (à GT): Il est gay.
AMB (à EV): Mettez la en veilleuse.
AMB: Quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire par j'ai eu une bonne intuition ?
RC: Je crois qu'il vaudrait mieux que... qu'on ne se revoit plus.
AMB: Quoi ?
RC: Entre nous ça ne pourra jamais marcher.
AMB: Oh. (elle s'imagine jeter dans le camion à ordures). D'accord. Comme tu voudras. Oui tu as raison, c'est mieux comme ça.
RC: Bon je t'avais dit que... que ça ne prendrait que deux secondes. Bon... salut.
AMB: Oui. Salut.
RC: (à EV) Salut. (à AMB) Salut.
RC s'en va.


Cabinet Cage / Fish et associés - Toilettes mixtes.
AMB entre dans les toilettes et y trouve BT.
AMB: Ah t'es là Billy ?
BT: Qu'est-ce qu'il y a ?
AMB: Quoi ? Rien.
BT: Ally, qu'est-ce qui se passe ?
AMB (pleure): C'est Ronald Cheanie. Il m'a laissé tomber.
On entend la chasse d'eau. RF sort d'une des cabines en fermant sa ceinture.
RF (à AMB): Attends là. Il laisse tomber le cabinet ou juste toi ?
BT: Dehors.
RF: J'en ai pour une seconde. Tu sais je suis vraiment désolé...
BT: Dehors.
RF: Il est peut-être encore là.
RF sort des toilettes.
BT: Ca va aller ?
AMB: Pourquoi les hommes ne m'aiment pas ?
BT: Mais qu'est-ce que tu racontes ? Les hommes t'adorent. Ils sont tous fous de toi.
AMB: Oui tant qu'il ne me connaisse pas.
BT: Je t'ai connu Ally. Et j'étais amoureux de toi, tu te souviens ?
AMB: Oui. Et tu m'as quitté, tu te souviens ?
BT: Ally... Crois-moi, le fait de te connaître ne dissuade pas les gens de t'aimer. Au contraire.
AMB: Il m'arrive parfois de me dire tu sais tout ce que j'ai toujours désiré c'est être riche, avoir un boulot intéressant, trois gamins et un gentil mari qui m'attendrait à la maison pour me faire des chatouilles. Et regarde-moi, où j'en suis hein ? Même mes cheveux je les déteste.
AMB pleure. BT la prend dans ses bras pour la réconforter.


Tribunal de Boston - Salle de tribunal.
JB interroge DP.
DP: C'est triste à dire mais aujourd'hui quand on va chercher une présentatrice on va plutôt chercher parmi les mannequins que les journalistes.
JB: Et pour quelle raison ?
DP: Pour quelle raison ? Le public.
JB: Pourriez-vous vous expliquer.
DP: Et bien ce n'est pas très patriotique à dire mais...
JB: Je vous en pris, allez-y.
DP: D'accord. Nous sommes un pays de débiles.
JB: L'Amérique ?
DP: Une nation d'idiots. Le téléspectateur moyen a la capacité d'attention d'un moustique. Hong Kong est rétrocédé à la Chine. Et si on fait un reportage de plus d'une minute 30, les femmes zappent sur la 10 pour voir si Madonna se teint les cheveux. Quant aux hommes c'est le sport, les crimes passionnels et les homicides. Vous n'avez qu'à voir le procès d'O.J. Simpson.
JB: Tout cela est un peu cynique non ?
DP: J'ai jamais dit que ça me faisait plaisir. La femme que vous voyez là est fantastique (il montre BC), une des meilleures journalistes de télévision. La vérité c'est qu'il n'y avait pas assez d'appels sur internet demandant à voir ses seins. C'est lamentable. J'étais tellement dégoûté que j'ai envoyé une proposition au conseil d'administration suggérant à ces messieurs que l'on renvoi tous les journalistes pour les remplacer par des nichons parlants. La proposition a été rejeté par 11 voix contre 9. (rire) Une nation d'idiots je vous dis.
JB est retourné à sa place. AMB interroge DP.
AMB: Mais vous n'êtes pas comme ça ?
DP: Non bien sûr.
AMB: Vous êtes plus intelligent que les autres ?
DP: Ce que je sais c'est qu'il y a plus profond que des commentaires de Jerry Springer.
AMB: Mais vous avez renvoyée Barbara Cooker ?!
DP: Nous sommes une entreprise commerciale mademoiselle. Si personne ne regarde on n'a plus qu'à fermer boutique.
AMB: Tout ça est d'une telle logique, ça me donne envie d'abandonner tout de suite.
DP: J'en ai moi-même été tenté bien souvent.
AMB: Oui pauvre chou.
EW (à AMB): S'il vous plaît.
AMB: Vous parliez de Jerry Springer. Les gens l'adorent. Pourquoi est-ce que vous ne l'engagez pas ?
DP: Parce que j'ai quelques problèmes de lombaires qui m'interdisent de descendre aussi bas que ce niveau.
AMB: L'engager serait vous abaisser ?
BC (à GT): Il ne manque pas de culot.
DP: Non. Pas si on voulait montrer des travestis en train d'embrasser des nains pour rendre leur mère jalouse (l'audience sourit). Mais si on veut un minimum d'intégrité dans ses programmes...
AMB: Et si les spectateurs voulaient voir le genre de personnes que vous venez de nous décrire. Là vous refuseriez.
DP: Oui.
AMB: Et vous n'avez pas refusez quand ils ont réclamé quelqu'un de plus jeune. Et si le public vous faisait savoir qu'il ne voulait pas de présentatrice noire, vous l'écouteriez ?
DP: Non. Je ne suis pas sectaire.
AMB: Sauf quand il s'agit d'âge.
DP: Peut-être... A mon avis il est inadmissible d'avoir des préférences raciales mais.. désirer une présentatrice plus jeune c'est différent.
AMB: Maintenant vous le défendez, le public.
DP: Ah non.
AMB: Oh non disons plutôt les idiots.
DP: Ce que je veux dire c'est que j'ai beau le déplorer je conçois que les gens aient envie de voir une jolie présentatrice. C'est normal. Et en tant que responsable de la bonne marche d'une entreprise, je suis parfois obligé de faire des compromis pour contenter le public.
AMB: Vous avez donc fait un compromis en la renvoyant ?
DP: D'une certaine façon oui.
AMB: Et cette femme qui a travaillé pour vous pendant 15 ans, qui a même refusé des offres plus lucratives se retrouve à la porte du jour au lendemain. Elle aussi... elle aussi a fait un gros compromis vous ne trouvez pas ?
DP: C'est un monde sans pitié mais c'est le seul que nous connaissions.
AMB: Non pas d'accord. Madame le juge, on ne peut pas justifier un comportement lamentable en rejetant la faute sur l'environnement.
EW: Je ne pense pas pouvoir retenir ce genre d'objection. Mais vous avez été parfaitement claire.


Tribunal de boston - Sortie de la salle d'audience.
AMB pousse la porte, elle est suivie de GT et JB.
GT (à AMB): Vous avez été géniale. Vous avez tapé en plein dans le mile.
AMB: Vous croyez ?
GT: J'en suis sûre. J'ai regardé le jury. Il est passé pour un salopard.
JB: Salut les filles. Toujours aussi belles ?
GT: Soyez pas obséquieux, Jacky. Elle vient de marquer un point et vous le savez. Le jury est de son côté. Et quant à vous il serait prêt à vous arracher les yeux. Et à votre place j'apporterai les billets. Et vite.
JB s'en va. GT en profite pour lui mettre une main au fesse.
JB: Oh !
AMB rit.
GT: Chacun son tour.
AMB: (rire) Georgia !?!?
GT: Vous devriez conclure.
AMB: Quoi ?
GT: Le jury est sous le charme. Vous avez beaucoup plus la côte que moi. Vous conclurez.


Boston - Sortie de métro.
AMB (narrative): Quand j'ai du succès au tribunal, je me sens forte pour tout le reste. Je me sens capable de faire certaines choses que je n'aurais jamais osé faire.
AMB (au téléphone): Ronal Cheanie merci. (pause) Et bien interrompez-le et dites-lui que c'est Ally McBeal en ligne.


Bureau de Ronald Cheanie.
SH: S'il vous plaît.
AMB: Alors comme ça le grand chef veut connaître la vérité. Et bien moi aussi. Je ne bougerais pas d'ici avant que tu ne m'en ai collé une bonne (pensive) Oh ma langue a fourchée.
RC (à SH): Euh... pouvez-vous nous laisser un instant, Shirley.
SH sort du bureau.
AMB: Il est trop grand ce bureau. On pourrait y garer une Porsche. D'ailleurs je suis sûre que tu en as une, c'est bien ton style.
RC: Tu n'as pas pris un truc bizarre toi ?
AMB: J'ai pris de l'adrénaline. Je peux te dire qu'entre ce procès et toi, il y a de quoi avoir les hommes en horreur cette semaine. Pourquoi tu m'as laissée tomber ? Je... je demande une réponse.
RC rit.
AMB: C'est vraiment pas drôle Ronnie.
RC: Je sais. C'est juste ta façon de le dire. Et plus je t'écoute, plus ça m'attire.
AMB: Quoi ?
RC ferme la porte de son bureau à l'aide d'une télécommande.
AMB: Mais qu'est-ce que tu veux dire par là ? "Plus je t'écoute, plus ça m'attire".
RC: Je n'ai pas arrêté de... de penser à toi.
AMB: C'est un piège.
RC: C'est la vérité. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi. On est sorti une seule fois ensemble et je sens que je suis en train de tomber amoureux de toi.
AMB: Tu es en train de tom... ? Mais alors pourquoi est-ce que tu as dit que tu ne voulais plus me revoir ? C'est pas du tout ce que dirait une personne qui est amoureuse. Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
RC: Le livre que tu aimes tant, celui de Saul Bellow, Henderson. [NDLR: Le faiseur de pluie par Saul Bellow]
AMB: Oui.
RC: Tu t'identifies à lui. Tu es quelqu'un qui dit sans arrêt "je veux, je veux, je veux, je veux".
AMB: Et alors ?
RC: C'est un personnage très intéressant, Ally. Et quand tu publieras l'histoire de ta vie je serais le premier à faire la queue pour acheter le bouquin. Mais comme partenaire je ne suis pas certain de vouloir m'engager avec une personne qui passe son temps à vouloir des choses qu'elle n'a pas.
AMB: Ronnie. Mais oh... Mais c'était juste dans la conversation. On dansait. Moi j'ai dit ça pour montrer que j'aimais les bouquins.
RC: Non. Non. C'est toi. C'est tout à fait ton portrait, Ally. Le jour où tu ne désireras plus rien, il faudra commencer à s'inquiéter. Tu.. tu traverses tout le monde et moi y compris.
AMB: Ca alors c'est.. c'est... c'est totalement...
RC: Vrai.
AMB: Que... Qu'est-ce que ça veut dire exactement ? Que je suis quelqu'un qui ne connaîtra jamais le bonheur ?
RC: Je crois que tu seras plus heureuse que... que beaucoup d'autres. Mais tu ne seras jamais satisfaite.
AMB: (pensive) Il dit ça exprès. Renee a raison. Il doit exister des règles spéciales aux hommes et il les connaît. Alors tu dis ça juste pour me faire réagir ou c'est pour que je te désire encore plus ? (pensive) Parce que ça marche.
RC: Si je te dis ça c'est parce que je trouve que tu es exceptionnelle et je n'ai pas envie d'avoir l'impression de... de ne pas être à la hauteur.
AMB: (pensive) C'est le plus beau complément qu'on m'ait jamais fait. T'es qu'un dégonflé !
RC: Excuse moi ?
AMB: Si tu veux une gentille bonne femme qui t'attende le soir au coin du feu en faisant du tricot parfait. T'auras que l'embarras du choix. Mais si c'est moi il faudra faire un effort parce que moi... je suis... je suis un super coup.
AMB s'en va.


Cabinet Cage / Fish et associés - Bureau de Ally McBeal.
GT et AMB rit.
GT: Oh c'est pas vrai.
AMB: Si.
GT: Oh non.
AMB: Je lui ai dit ça. Et pourquoi pas ? Tout le monde n'a pas la chance de mettre la main aux fesses des gros porcs.
BT arrive dans le bureau.
BT: Georgia ?!?!
GT: Ah c'est toi chéri ?
BT: Oui; Tu en as pour longtemps ?
GT: Non. On est en train de récapituler.
BT: Je vois. (à AMB) Ca va mieux ?
AMB: Oui. Oui merci, ça va.
BT: Je... je serais dans mon bureau.
GT: A tout à l'heure.
AMB (à GT): Hey
GT: Oui. Bon on commence par quoi ?
AMB: Ce matin dans l'ascenseur. Quand on avait toutes les deux l'esprit dans les nuages. (murmure) Mon nuage s'appelait Cheanie. Vous pensiez à quoi, vous ?
GT: Peut-être à cette affaire.
EV entre dans le bureau avec des classeurs. Elle les déposent.
AMB: Et pour quelle raison ?
GT: J'en sais rien.
EV: J'imagine que pour vous cette affaire doit être un peu déconcertante. Vous êtes toutes les deux des femmes séduisantes comme Barbara Cooker. Et je suppose que cela doit être troublant de se rendre compte que tout ce qu'on est risque de disparaître avec les rides.
AMB: C'est gentil à vous de nous le rappeler, Elaine.
EV: Vous savez, personnellement, je pense que la beauté n'est pas votre seule qualité.
EV sort.
AMB (à GT): C'est l'assistante qu'on m'a donnée pour adoucir mes vieux jours.
GT: Ouais. Je préférerais en rire mais je reconnais qu'elle n'a pas entièrement tort. Il est un fait que notre physique joue en notre faveur.
AMB: Et alors ?
GT: Et alors ça ne durera pas toujours.
AMB: Vous avez peur de vieillir Georgia ?
GT: J'ai... j'ai pas peur de vieillir. C'est plutôt de perdre ce que mon mari a aimé. Enfin en partie. J'ai peur de ne plus correspondre à l'image que les gens se sont fait de moi.
AMB: Non, vous ne pensez pas ce que vous dites.
GT: Non (rire) Pas tout à fait. Mais c'est sans doute ce que Barbara Cooker doit ressentir. Ce procès il faut qu'on le gagne. Ne serait ce que pour notre tranquilité.


Cabinet Cage / Fish et associés - Ascenseur.
RF sort de l'ascenseur et se dirige directement vers le bureau de AMB.
SE: Richard, j'ai besoin d'une signa...
RF: J'ai discuté avec Cheanie hier soir. Et je suis atterré.
AMB: Tu es atterré ?
RF: Il a dit qu'il y avait peut-être un problème de rapport personnel entre lui et le cabinet et que tu... tu t'accrochais pour savoir la vérité. Ally, ...
AMB: T'inquiètes pas ça va aller. Ronnie m'a appelé pour m'inviter ce soir alors on sera bientôt fixé.
RF: Whaou c'est formidable, je... je suis ravi pour toi.
AMB: Oui je te remercie. C'est tout ? Il faut que j'y aille.
RF: Ally, tu étais là pour moi et Frimousse. Et je veux te rendre la pareille. L'amour est une équation. Un moi, un toi égalent un nous. Et voilà. Et c'est pas plus compliqué.
AMB: J'essaierai de m'en rappeler.
RF: Ecoute. La fondation d'un nous est le moi. Et si le moi n'est pas complètement achevé, pour l'amour du ciel n'essaye pas de construire le nous.
AMB: Ca veut dire quoi ? Que je ne suis pas terminée ?
RF: C'est pour ton bien que je dis ça.
AMB s'en va.
RF: Mais... Un père doit savoir se sacrifier pour ses enfants.
EV remet en place la cravate de RF.
EV: C'est un Fishisme ?
RF: Oui c'est ça.


Tribunal de Boston - Salle de tribunal.
AMB conclus.
AMB: Bien sûr que l'apparence compte. Et la présentatrice est devant la caméra. Elle n'a aucun endroit où se cacher. Et regardez-la, regardez-la. Voilà... voilà une très jolie femme. Et le défendeur admet... admet que c'est la meilleure journaliste qu'ils aient connues. Et ils l'ont renvoyé parce qu'il n'y avait pas assez de spectateurs qui voulaient la voir nue. La justification ? Le public. L'Amérique. Cette.. cette nation de... d'idiots. (pensive) Il y'en a bien qui lisent Princes et princesses, remarque. C'est une opinion mais nous avons la chance d'avoir un échantillon du public dans cette salle en la présence des jurés. Alors, on vous écoute. Les directeurs de la chaîne ont renvoyé une excellente journaliste sous prétexte que ce public n'est qu'un ramassis d'idiots qui préféreraient des filles de Playboy pour présenter le journal et montrer des travestis en train d'embrasser des nains. Et bien si c'est comme ça qu'ils considèrent le public. Si c'est ce qu'ils pensent de vous, de vous, de vous, de vous et de vous. Alors dans ce cas il n'est pas étonnant qu'ils aient abandonné Barbara Cooker. Vous êtes le public. Faites vous entendre.
AMB retourne à sa place. JB plaide.
JB: Elle n'a pas été renvoyée à causse de son âge. Elle a été renvoyée parce qu'elle n'était plus capable de remplir toutes les fonctions de son travail. Et qu'on le veuille ou pas, à l'ère de la télécommande et des millions de chaînes de télévision, une des fonctions de la présentatrice est d'être physiquement attirante. Elle doit l'être au point que les téléspectateurs tombent en arrêt, et disent "Oh".
AMB (narrative): Il y a un seul mot pour décrire ce type (elle imagine un cheval à la place de JB).
JB: Le métier a évolué. Les journalistes n'ont plus les mêmes fonctions.
AMB (narrative): Quant à ce qu'il dit. (elle imagine le cheval déféquant).
JB: C'est la réalité. Si ça me plaît. Si j'apprécie de vivre dans un monde qui a choisi de donner la priorité à la beauté plutôt qu'au contenu, regardez-moi. Quand j'étais jeune, tout le monde se moquait de ma corpulence. Et cela continue vous pouvez me croire.
AMB (pensive): Oh pauvre chéri. Pfff.
JB: Et si j'ai une moustache c'est parce que mes copains me disaient que plus je cacherai mon visage, mieux ça vaudrait (GT retient un rire). Mais c'est la dure réalité. Et c'est la même pour tous. Avocats, journalistes, secrétaires, petits adolescents rondouillards avec lesquels aucune fille n'accepte de sortir, tous à la même enseigne. Et vous voudriez punir mon client à cause de cette réalité ? Je suppose que vous le pourriez. Mais il n'est pas responsable. Et vous le savez.
JB retourne à sa place.


Boston - Devant le tribunal.
AMB, GT et BC sortent du tribunal.
BC: Et maintenant ?
GT: On attend.
BC: Vous croyez que ça va prendre longtemps ?
JB: Bonjour mesdemoiselles. C'était bien vu le coup du public.
AMB: Oh merci Jack. Mais le coup de la moustache n'était pas mal non plus.
JB: Oui. J'en suis assez fier. Il souffle comme un vent de panique de mon côté. Et ils sont prêt à offrir 4.
AMB: 400 dollars ?
JB: Non 400 000, c'est leur dernière offre.
AMB: 400 000 dollars ?!?!
BC regarde GT.
JB: Marché conclu et vous retiré la plainte.
AMB: Pas question ! Votre offre est rejetée.
JB: Je vous demande pardon ? Et qu'en dit l'intéressée ?
AMB se retourne vers BC.
AMB: Oh.. oh.. oh oui. (à BC) Est-ce que vous les voulez ?
BC: Est-ce que je dois dire oui ?
AMB: Non.
JB: Quoi ?!?!
AMB (à BC): Euh.. dites que c'est d'accord.
BC: C'est non !
AMB: Quoi ?
BC: Votre intuition vous dit non. E préfère la suivre.
AMB: Mon intuition ?
GT: La mienne aussi.
JB: Vous rejetez une offre de 400 000 dollars ?
AMB: Euh ben....


Cabinet Cage / Fish et associés - Salle de réunion.
RF est dans tous ses étâts. AMB est honteuse.
RF: Non mais c'est pas vrai. Je rêve. Je rêve. Refuser une offre pareille. Mais qu'est-ce qui vous a pris ? C'est pas possible je suis...
EV: Atterré.
GT: Le jury est de notre côté. Ally a fait une très bonne conclusion. Et Billings leur est antipathique. (à AMB) Ally, je suis sûre que c'était la bonne décision.
AMB: Oui mais elle a été prise sur une simple intuition... Et j'ai de mauvaises intuitions.
EV: Mais non voyons. Vous aviez raison pour Cheanie, il vous a bien laissé tomber.
RF (à EV et GT): Vous voulez bien nous laissé seuls une minute ?
EV: JE suis de très bon conseil dans ce genre de situation.
RF: Je sais mais on va s'en passer, Elaine.
EV et GT s'en vont.
RF (à AMB): Ally, je n'aime me mêler de tes affaires mais qu'est-ce qu'il y a au juste ?
AMB: Comment ça qu'est ce qu'il y a ?
RF: Et bien tu as rejeté leur offre et tu en a fais une affaire personnelle. Alors qu'est-ce qui se passe ? hein ?
AMB: Il t'arrive d'avoir peur de finir... tu sais ? Tout seul ?
RF: Et bien je suis seul mais j'ai Frimousse donc euh...
AMB: C'est ça que tu appelles un Fishisme ?
RF: Oui. Oui si on veut. Tout le monde est seul Ally. Et être deux c'est joué la facilité. Un point c'est tout.
AMB: Mais non. Non je ne suis pas de cet avis.
RF: Ah ?
AMB: Pour moi chaque individu est la moitié d'un tout et je... Je sais que ça à l'air un peu... Je ne trouve pas le mot exact.
RF: C'est pas "idiot" ?
AMB: Non.
RF: Non.
AMB: Non non. Non pas idiot. C'est... c'est. Ni désolant, non, non c'est pas ça. Je... je pense que les gens qui se laissent aller à la solitude, ceux qui l'accepte. Alors ceux-là sont à plaindre. Et en revanche ceux qui sont forts, ceux qui se battent pour leurs convictions et qui écoutent leur cœur; alors eux c'est pas pareil. Ils ont des chances de terminer comme... Barbara Cooker.
RF: Ah.
AMB: Quand je vois cette femme, intelligente, inflexible, ne faisant pas de compromission, et cruellement seule.
BT arrive.
BT: Salut.
RF: Ah.
AMB: Je parlais de Barbara Cooker, pas de moi. Je ne parlais pas de moi. Qui a dit que je parlais de moi ?
BT: Je n'en sais rien.
RF se dirige vers la porte.
RF (à BT, murmure): Dis un truc sympa sur Cheanie.
RF sort.
BT: Alors ? Avec Cheanie c'est reparti ?
AMB: Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne chose. Je ne sais plus ou j'en suis avec lui. On sort en copains un soir; et là il m'embrasse. Et puis la fois suivante il ne se passe rien, il ne m'embrasse plus et...
BT: Est-ce qu'il te plaît ?
AMB: Oui. (narrative) Pourquoi j'ai l'impression d'être infidèle en disant ça ?
BT: Je peux te donner un petit conseil.
AMB: Oui. Jusque ici ils n'étaient pas trop mauvais.
BT: Si tu veux qu'ils fassent un bout de chemin avec toi. Laisse le faire. Et s'il t'embrasse, rends lui son baiser.
AMB: C'est terrible comme conseil. "Couche-toi ou tire-toi", c'est ça ?
BT: Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.
AMB: Alors qu'est-ce que tu voulais dire ?
BT: Et bien que si ma mémoire est bonne... Si tu l'embrasses, il ne restera peut-être pas toutes la vie mais il n'aura pas envie de partir tout de suite.
AMB: C'est pas si facile. Je ne suis pas toute seule. Il faut être deux pour...
Le beeper de AMB retentit. Elle le regarde et l'arrête.
AMB: Ils ont délibéré.


Tribunal de Boston - Salle de tribunal.
Le jury est en place, le juge prend place.
AMB (à BC): Quand il va se passer un truc important je le sens. Je ne sais pas comment ça se fait mais je le sens. Et à tous les coups ça marche.
BC: Et ça va être bon ?
AMB: Ah ça j'en sais rien.
BC: Hein hein.
EW (à PJ): Etes-vous prêt à rendre votre verdict ?
PJ: Oui.
EW: Nous vous écoutons.
PJ: Dans l'affaire Cooker contre WKZN, nous nous prononçons en faveur de la plaignante. Et condamnons le défendeur à verser des dommages et intérêts d'un montant de 930 000 dollars.
L'audience se réjouit. On entend "Très bien, bravo". AMB, GT et BC crient de joie. Elle n'en reviennent pas.


Bar du rez-de-chaussée.
AMB, GT et BC fêtent leur victoire au champagne. VS chante "It's in his kiss".
AMB: A votre santé.
AMB, GT et BC trinquent.
GT: Il n'aurait pas dû se laisser pousser la moustache mais la barbe.
AMB, BC et GT rient.
BC: Je regrette d'avoir perdu mon travail mais j'ai obtenu une belle consolation.
GT (à BT): Chéri, tu m'invites à danser ?
BT: Avec plaisir mais il faut d'abord que j'aille faire pipi.
GT: Oh ce que c'est romantique.
RC (à AMB): Je crois que je vais y aller aussi. Et ça ne veut pas dire que je suis gay. (rire)
AMB: (rire) Je t'en prie.
RC se dirige vers toilettes.
BC: Tchin.
AMB: On a gagné !
GT: On a gagné !
AMB (à BC): Vous serez peut-être engagée par une autre chaîne.
BC: Peut-être.
GT: J'en serais pas étonnée.
AMB: J'ai vu la retransmission du procès à la télévision. Vous étiez très bien.
BC: Merci.
JX: Hey Ally.
AMB: Regardez ça.
GT: Quoi ?
Les jumeaux dansent.


Bar du rez-de-chaussée.
Plus tard.
AMB (narrative): Je me sens plutôt bien. Je peux même sortir avec Georgia et Billy sans avoir mal au ventre. Et Ronnie me plaît de plus en plus. Qui a dit que je finirais toute seule ?
BC est assise seule à la table alors que BT danse avec GT et AMB avec RC. RC et AMB s'embrassent.

Générique de fin

Kikavu ?

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choup37, 19.04.2024 à 19:45

Maintenant j'en ai plus que deux, je joue aussi sur kaa

Viens chatter !